L’impétueux Titus n’avait eu de cesse, quant
Ă lui, de profiter de nos mouvements
pour concentrer ses forces à l’intérieur du continent,
Celui-ci pouvait se targuer, nous le jaugeâmes par
l’importance du repli qui s’était effectué dans
les camps au bord desquels nous atterrissions durant
notre cabotage pour nous ravitailler, d’une trentaine
de légions, renforcées par quelques manipules
et d’une centaine de cohortes dispersées en éclaireurs
aux alentours de l’immense forêt dans laquelle
s’était érigée en totem notre précédente victoire.
L’homme imbu ne pouvait que tenter de reconquérir
à cet endroit ce qu’il avait perdu, son honneur.
Une telle concentration nous inquiéta tout d’abord
car elle imposa dans l’espace occupé de tels
mouvements et de tels déplacements que les
tribus du centre du continent s’étaient réfugiées
aux alentours de Caterta, au sud de l’épaisse forêt,
nous disposions de plus d’un million d’hommes, quelle
folie cependant avait saisi l’intrépide pour juger
qu’il pusse ainsi déposséder ce continent
souverain de ses terres et de ses trésors, celle
de l’aveuglement, sans doute, provoquée par
un excès d’orgueil justifié par la défense des
terres du Nord
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