L’ombre me grandissait.
L’ombre courait dans l’indolente prairie
Se tendait pour survivre à la lente agonie
D’un jour qui déclinait avec l’astre en fusion ;
Pourtant la nuit allait la tuer sans sommation.
L’ombre me grandissait loin, à perte de vue
J’étais là sans être, devenu inconnu,
A souffrir les frissons, l’angoisse et la frayeur
D’être absorbé, effacé, au-delà , ailleurs.
D’un jour qui déclinait avec l’astre en fusion
A souffrir les frissons, l’angoisse et la frayeur
J’écoutais en silence son expiration.
L’ombre me grandissait à perte de vue
M’étirant, m’enroulant dans son velours de deuil
J’étais là sans être, devenu inconnu.
Pierre WATTEBLED- le 27 novembre 2012.
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