Plume de platine Inscrit le: 23/5/2011 De: Envois: 5513 |
SOPHIA SOPHIA
Mourons–nous des temps où les cieux sur la terre Où nous marchions et prions pour un peuple sans dieu ? O Athéna, déesse désormais de notre ère Désormais, juvénile encor, les pleurs de ma mère, Et mourir sans l’homme en tournant de l’œil. Mourons-nous au temps des mythes pensifs Clairvoyants au raisin du soleil parmi les ondes des eaux, Et d’un éclair de sourire se moquer de toutes les rives Les fauves indolents posés sur des roseaux. Où les souffles semblaient des bises de falaises ? Où les origines, du sud au nord, sur des générations L’homme marche en l’éternelle justice, Sous son manteau sombre, taillé comme une ombre ; Où les philistins roulent, dans l’épaisseur du chêne Avec ses branches vertes se lançant au vent Trop forts les échos pour nous en passant. Tout semblait serein, jusqu’aux ombres humaines Oh ! Le monde adulait le ce qui aujourd’hui Que quarante mille ans n’avaient jamais osé ; Où tout est malheur, excepté le sombre été, Frère aimé de l’éternité, qui sombra en lui ; - Et seras-tu fauché, le ciel de l’être de l’homme, Quand au berceau, tu es déjà condamné dans le cercueil, Quand la misère du nord sur les débris de Rome De ton malheur s’assombrit le linceul.
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