Elle voudrait écrire triste quand elle se sent joyeuse,
Elle invente des mots, elle en pique aux copains,
Un par ci, un par là , ils n’y verront rien,
Personne n’oserait la traiter de voleuse.
Elle voudrait partager ou savoir, comme d’autres,
Ce qu’au fond le malheur semble bien inculquer,
Même si, cependant, elle mesure, étonnée,
La chance qu’est la sienne et qui n’est pas la vôtre.
Mais à vous écouter, elle s’attend au pire,
Au pire qui s’attarde, et semble l’épargner,
Elle qui, décidément, l’aurait bien mérité,
Et pourtant, tout est là pour sauver son sourire…
Alors elle écrit triste, bien qu’elle se sente heureuse,
Et s’inspire de vos mots, si vous saviez combien !
Deux par ci, trois par là , et vous n’y voyez rien
Vous n’oseriez jamais la traiter de menteuse.
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Calou