J’ai puisé à ta force !
Quand … tu vins te nicher, un jour de plein été
Reflétant le soleil et les ombres bleutées
Me surprendre au miroir de ton eau … à s’étendreÂ
Entre ces berges vertes où l’herbe était si tendre
Que ta douce fraîcheur … ton baume de douceur
Ta vivante caresse et ton hymne enjôleurÂ
Me firent me poser …baguenauder ton ondeÂ
Avant que tu ne partes entreprendre le Monde.
J’ai puisé à ta force, à ce bleu d’infiniÂ
Au berceau de ton eau cet instant de survieÂ
Source, jaillissement, vitale renaissanceÂ
Un lâcher prise enfin … pour que tout recommence !
J’ai vu ton flanc gonflé de mille et un ruisseaux
Se frayer un chemin parmi les chants d’oiseaux,
Je t’ai vue louvoyer sous le vieux pont de pierre
Jetant quelques éclats qui baignaient la lumière.Â
Et puis, dans un courant de torrent enivré
Dans les remous glacés, je t’ai vu sinuerÂ
Aux passages étroits, coursant à perdre haleine
Pour t‘en aller gaiement … désaltérer la plaine.
Aux failles d’un mystère, au hasard méconnuÂ
Aux méandres obscurs de parcours inconnusÂ
Tu es née, pleurs de pluie, le ciel versant ses larmes
Laissant jaillir la source … où s’abreuvent nos âmes.Â
Chandy Â
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« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.  »
de Andrée Chedid