Trop pauvre pour posséder un autre animal
Le cheval d'orgueuil aura toujours une stalle dans mon écurie.
P.J Helias
Pays bigouden tourné vers la terre
Tu regardes la mer cette étrangère
Quand la nageuse en coiffe s' élance dans l'eau
Pour la Bretagne c'est l'aube des temps nouveaux.
Avant les hommes et les femmes telles des bêtes
Aux champs du matin au soir le coeur en défaite
Communiaient harassés autour du peurzorn
Pour dormir sans rêves, lits clos au son des cornes.
Enfant tu portais toute une année
Le maillot serré sous le costume.
Ta mère crochetait selon la coutume
Les collerettes de ta jeunesse dentelée.
Ton grand père te disait les mots riches
En breton les images si bien s'affichent
A l' école on exigeait le français
Punition de la vache pour forfait.
Les plantes de la terre étaient vos amies
Pétales de lis soignaient vos soucis
Urine et bave de limace pures
Envolaient tous vos maux impurs.
Pour la fête du cochon
Son cri éclatait votre joie
Le coeur était à l'unisson
Il vous nourissait tant de fois.
La chienne de vie rodait chaque jour
Des temps où l'orgueil n' était pas un péché
Dans une grande communauté d'amour
Toute la rudesse alentours asséchée.
Ô amis Bretons pardonnez moi
C'est imparfait
La lecture de ce livre sacré
Est si ancienne et pourtant
Si chère à mon coeur.
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Amicalement Alanna