Je suis revenu jouer cet air si triste
Injuste chant d’un violoniste
Je suis revenu pleurer cette liste
Au nom de ceux qui encore existent

Mettre mes simples doigts sur ses cordes
Pleurer ses temps perdus dans la discorde
Permettre à quelques voix derrière les barbelés
D’ouvrir un monde sans doigts gelés

Je suis revenu ce soir jouer de blanc et de gris
Injuste temps perdu dans le sang et les cris
Je suis revenu pleurer cette nuit ,cette ville
Au nom de cette trop longue file

Mettre mes mains tendues sur ses notes
Pleurer ses temps perdus dans les fautes
Permettre a ses frêles voix perdues sur la route
D’ouvrir un monde sans voix ni doutes

Je suis revenu ce soir jouer de vents et de pluies
Injuste temps perdu dans les nuits
Je suis revenu pleurer cette vie , cette histoire
Au nom de ceux perdus dans le noir

Mettre mes humbles mains sur mon violon
Pleurer les limbes gisantes sur des haillons
Permettre à ses petites voix vêtues de beige
D’ouvrir un monde sans froid , ni neige

Je suis revenu ce soir jouer en notes d’automne
Injustes vents sur ses voix fantômes
Je suis revenu pleurer ses vies aphones
Au nom de ceux vêtus d’une étoile jaune

Mettre simplement sur mon instrument
Pleurer ses gens perdus dans les camps
Permettre à ses doigts perdus dans les temps
D’ouvrir leurs voies sur cet instant
De couvrir le froid sur leurs chants
De couvrir le froid sur les doigts des enfants

Yohann

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

Cher Yohann,ami .

Je suis si ému. Je hais l'intolérance.

Merci,ami d'être la belle âme que je connais.

Là où un homme souffre, le malabar souffre aussi!

Amitié,Erhan

je trouve que le violon, (cher à Chagall), est l'instrument de cette tragédie, ces vers yohann, ont un écho lointain et proche, triste et apaisant comme une résigantion à l'impossible, l'émotion et la beauté sont le froment de ce magnifique écrit, souvenons nous,


amitiés


yann

Très beau poème, je vous redécouvre avec plaisir après un long moment d'absence

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Le triomphe de l'autosatisfaction.
Le sens des mots anesthésié par l'usage ordinaire que l'on en fait.
La perte du sens est la triste soeur de la vacuité.
Assassins de la poésie.

Elupia Byhr

Bonjour Yohann,

c'est beau, puissant et quelle émotion, accentuée par le son violon que l'on entend tellement les mots donnent des frissons.

Beau, très beau partage.

Amicalement Franie

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un déchirant chant de la miséricorde divine...touchant et profond partage...amitiés

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Bonjour Yoledelatole2

Une très belle et touchante composition funeste sur un monde qui parfois perd le sens des valeurs et des choses.

Amitiés

Christian

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Je rejoins le commentaire de Islander, le violon va très bien avec ce triste chant , qui émeut et apaise en même temps

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Dans l'espace
Dévoré nuit et jour
Par notre temps vorace
Tout périt, sauf l'amour.
[L.F. Arrieu]
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Poème puissant, profond, dur et beau à la fois...!
Merci Yohann pour ces mots qui m'ont ému !
Amitiés - Gilda

J'ai entendu les pleurs du violon. Une partition douce et triste à la fois. J'ai beaucoup aimé te lire.

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Tu as su faire pleurer les violons si chers à ces étoiles jaunes assassinées .
HONORE

Magnifique... Le temps a passé sur les "étoiles jaunes" mais il est bon d'en parler pour ne jamais oublier à quoi peut conduire la haine...

Bravo et merci à toi
Amitiés

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Désolée, mon état de santé ne me permet plus de faire les mises en pages de recueils.

Paix et salut sur toutes les victimes de la barbarie de l'homme !

mon amitié sincère.

Superbe hommage aux sacrifiés
De la folie humaine
Et aux enfants à l'innocence
Mutilée
Amitiés

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Amicalement Alanna

Très beau poeme, poignant et bouleversant
merci de nous rappeler ces heures tragiques pour ne pas oublier
Amitiés
Claude

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mon blog : http://pacificlaude.blog4ever.com

...
Mon grand père n'avait pas l'étoile mais avec ses amis du maquis il avait une fascination pour faire entre autre sauter les trains allemands...
(Et une dénonciation à la Gestapo plus tard aussi...)
Alors direction les camps. Camp de travail et d'extermination. Camp SS de l'état major d'Himmler.
Et sur place avec ses amis ils avaient une fascination pour pour faire des sabotages sur les chaînes d'usinage de l'armement allemand.
Ils ne sont donc pas tous rentrés.
Et un jour les soviétiques sont arrivés et les ont libérés ... Enfin chassés de leurs nouvelles terres.

Les années de jeunesse avec les déportés, puis de moins en moins nombreux, puis plus rien. Mais nous n'avons pas oublié et c'est cela qui compte désormais.

Bravo Yohann

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La nécessaire compassion en un beau poème !

Bonjour Yohann faire pleurer ton violon en longs sanglots en hommage à tous les déportés, ceux qui en revinrent et ceux qui y sont restés.
Une fort belle pensée qui m'émeut.
Mon amitié.

capricorne

bonsoir Yohann!!!!

ton poème est vraiment touchant et émouvant!!!!!

je suis venu ce soir jouer en notes d'automne
injustes vents sur ces voix fantômes
je suis venu pleurer ses vies aphones
au nom de ceux vêtus d'une étoile jaune............

de couvrir le froid sur les doigts des enfants

superbe!!!!!

mon amitié !!!!!

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https://www.edilivre.com/poemes-a-contresens-richard-gabrieli.html