Demain, je viendrai te retrouver.
Demain, je viendrai te retrouver.
J’ai suivi des matins, des chemins, des rivières, des lumières, parcouru des forêts en lisière, découvert des clairières ; assis sur un tronc ou le cul par terre, écoutant dans la rumeur singulière frissonner le vent, bruire les racines séculaires, retenant le tempo d’un pivert sur l’écorce d’un bouleau et la respiration profonde d’un silence impossible agrippé pathétiquement aux ailes d’un papillon d’argent.
Je me suis surpris à fredonner les mots d’un poème pour toi qui as suivi longtemps mes matins, mes chemins, mes rivières, lumières, forêts en lisière, réjoui nos clairières. Toi qui n’es plus. Ni présence, ni parfum, ni caresse charnelle à portée de main. La respiration profonde d’un silence impossible agrippé pathétiquement aux ailes d’un papillon d’argent n’a d’échos que quelques éclats de rire tellement lointains, presque inaudibles.
Alors je me suis levé, prenant une lame j’ai fixé ton nom aux ailes du papillon d’argent en plein cœur du bouleau. Demain, je viendrai te retrouver.
Pierre WATTEBLED- 4.11.2012
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