Condamné à perpétuité.
Condamné à perpétuité.
Laisse choir ce masque dérisoire !
Au fond, n’est-il pas qu’un accessoire ?
Tu la connais bien cette vérité
Qui n’a de cesse de t’interpeller.
Sous les traits d’un clown jouant son rôle
Tu es cet homme qu’une caresse frôle;
Importune et glacée, de la main, des doigts,
Elle t’indispose, parfois te foudroie.
Être pour renaître de jour en jour
Jusqu’à la fin, jusqu’à la mort, amour
A en pleurer des nuits sous l’abat-jour
Regrettant les jours, les bonheurs trop courts.
Entendant les chiens hurler tels les loups
Tu es cet homme qui s’endort à genoux
Quand l’astre tombe et que pleuvent les coups,
Dans la nuit noire. Que tu deviens fou !
L’air du temps ayant fondu tes barreaux,
Fou de te croire plus fort que ton bourreau.
Ta pensée évite la vérité
Qui n’a de cesse de t’interpeller.
Tu es cet homme qu’un rien console
Tu mimes ce clown jouant son rĂ´le :
Ce condamné à perpétuité
Dans la geôle de sa perplexité.
Pierre WATTEBLED- 29.10.2012
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