L'automne dans mon jardin a déposé ses armes
Sur les grands peupliers qui pleurent leur feuillage,
Et la haie, sous la pluie a perdu de son charme
S'égouttant doucement à la fin de l'orage....

Le rouge-gorge, qui parfois, se pose sur l'érable,
N'est pas réapparu et les grives insolentes
Trouvent dans le gazon de quoi se mettre à table
Et volent les feuilles mortes au vent qui épouvante...

Les nuages en paquets cracheront le trop plein
De cette pluie d'automne qui note la saison,
Quelques pâles rayons oseront en chemin
Leurs coulées de lumière sur le toit des maisons...

Octobre ouvre ses ailes et , discret, prend sa place
Au coeur de la forêt, sur la plage, dans les prés,
Encourage le poète qui trouve son espace
Dans la mélancolie et rime plus que jamais...

Voilà les champignons qui montrent leur chapeau
Aux amoureux des bois dont la badine leste
Découvre ça et là, le spécimen nouveau ,
Dérangeant l'araignée qui n'échappe pas au geste

L'automne a ses couleurs qu'aucune autre saison
Ne saurait dévoiler au sein de sa nature,
Vêtue de camaïeu, elle trône avec passion
Dans le coeur du poète dont la rime perdure...

Et la plume bavarde commente cet intrus,
En soulignant l'impact qu'il inflige à toute âme,
Retenant les émois qui ne se tairont plus
Et réapparaîtront dans le jour qui se pâme.


kimi-ann

Quand l'automne colore ses feuilles
Les auteurs les noircissent.

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