Dans vos allées de feux, vos courbes et vos rondes
Vos drames compassés, vos rives délitées
J’apporterais le drap, le galbe des Jocondes
Et frémirais d’effroi sous les dualités
Dans un calme soudain, dans ces rimes perdues
Je verrais le soupçon et l’aube d’une larme
Etendre son parcours en serrant les vertues
D’un corset dégraphé ou la peau se désarme
Dans l’image précise, au flan d’une inconnue
Je passerais le temps comme on fait la mesure
Devoilerais le champs d’une orge maintenue
Par l’affront que lui fait le pli d’une embrasure
Et sans perdre l’instant , sans sourcils à vos yeux
J’engagerais le peu de clameurs insouciantes
Emporterais mon chant vers ce lac impérieux
Vers ce qui fait le jour de mes nuits impatientes
Et sans vous divertir , non loin de l’horizon
Sans partir au matin comme un homme fragile
J’abandonnerais tout ce qui fait ma raison
Pour enfin dévêtir le lit de votre argile
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" Le secret de ma tristesse est dans la vivacité de mon plaisir "