A six ans, à l’école de musique,
Avec mon instrument trop grand pour moi,
Pesant sur mes petits genoux d’enfant,
Et lisant sur ta méthode basique,
J’appuyais sur mes touches avec émoi,
Mes doigts travaillant mieux en s’échauffant.
Après six mois à faire du solfège,
L’instrument posé sur la cheminée,
J’avais enfin le droit de commencer,
Trop impatient d’en tirer des arpèges
Mais je devais d’abord m’acheminer
Au long de tes pages et cadencer.
Les gammes et accords étaient austères.
Mais toutes les dix pages de pensum,
Un petit air, une récréation
Sans prétention, aussi sans grand mystère
Changeait des exercices « ad nauseum »
Retenant un peu plus mon attention.
Trois méthodes et cinq années de patience,
Et je jouais bien plus facilement
Les efforts demandés portaient leurs fruits.
J’ai gardé tous ces cahiers d’excellence
Et je retrouve ton enseignement,
Je peux dire que tu m’as bien instruit.
Et aujourd’hui, par hasard sur le Net
Je peux t’écouter et j’en suis ravi,
Car quand tu joues, je peux mieux te connaître.
Quel doigts si faciles, agiles, nets.
Quelle chance d’avoir tes conseils suivis !
Quel honneur de t’avoir eu comme Maître !
Le 23 octobre 2012
La Raffale, jouée par Médard Ferrero
VIDEO Mazurka fantaisie de Médard Ferrero, jouée par Freddy Balta
J’ai appris ce morceau à l’école de musique.
VIDEO Médard Ferrero (1906-1972) accordéoniste et pédagogue français.
Médard Ferrero apprend l'accordéon, dès l'âge de 5 ans avec son père, lui-même un amateur jouant de l'accordéon diatonique. Il se produit pour la première fois devant le public dans la célèbre salle marseillaise : le Palais de Cristal. Devenant adolescent, il effectue une tournée avec le chanteur-fantaisiste Paulin, notamment au Kursaal à Lyon puis en Italie.
Avec son professeur de musique, M. Ruggero, il poursuit ses études avec acharnement. En 1922, il arrive à Paris où les bals musettes sont en pleine vague et travaille dans une petite brasserie puis à celle des Quatre Chemins à Pantin avant de se produire Chez Edouard rue des Vertus où il obtient un énorme succès. Il n'apprécie pas le musette mais préfère le classique. Néanmoins pour gagner sa vie, il joue au Rat Mort, à La Lanterne et dans différents autres établissements attirant l'attention du directeur des accordéons Hohner1, Jules Coulon au Savoie. Celui-ci lui fait signer un contrat et reste fidèle à cette grande marque jusqu'à la fin de sa vie. Quelques années plus tard on lui confie une école.
En 1930, il est le premier accordéoniste à jouer de la musique classique en soliste "technique et virtuosité" écrit un chroniqueur de l'époque. C'est ainsi qu'il se fait entendre à l'Opéra de Paris pour le bal des Petits Lits Blancs. C'est encore dans la capitale qu'il est demandé dans tous les galas et passe en attraction au cinéma Le Paramount avant d'être, pendant trois mois, l'accompagnateur de la chanteuse Lucienne Boyer.
Ses compositions deviennent des classiques : Mazurka-Fantaisie, Fugitive, une valse L'Etincelle, Malicieuse, Paganini-mazurka, La Sorcière....
Les éditions Salabert lui font enregistrer des disques et il interprète, outre ses compostions, les œuvres de Liszt, Saint-Saens, Rachmaninoff et Brahms.
Compositeur et chercheur à la fois, il ne craint pas les difficultés et une anecdote fait état
de la réussite par Ferrero à reconstituer (dans l'Est, vers Homéricourt) , en une nuit, le thème d'une mazurka intitulée Ridi sempre, dont la partition était initialement déchirée au moment de l'interpréter.
Il est titulaire des plus grands prix du Festival de musique de Rouen, hors concours à Bruxelles, sans compter de nombreuses récompenses et diplômes en Allemagne, Angleterre, Belgique et Suisse.
Professeur, il édite plusieurs méthodes : Première année, degré moyen, degré supérieur et Virtuosité. Il est aussi la vedette des disques Polydor .
Source Wikipédia
---------------- Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)