Il ne sera jamais vieux
Il parti doucement
Un matin de janvier,
Veille de mes quatre ans,
Dans la neige endeuillée.
Se souvient-il de moi ?
Qu’a-t-il pris de la vie ?
Que lui dit-on là bas,
De ma mélancolie ?
Ma plus vieille blessure,
Mon deuil le plus amer.
Dans ses yeux sans futur,
La douleur d’une mère.
Dois-je maudire ma chance,
Le sang gonflant mes veines ?
Pour lui la délivrance,
Pour nous l’immense peine !
Il ne connaîtra pas,
La peur du temps qui passe,
Les affres, les effrois,
De la vie qui se lasse.
Dans le soleil couchant,
Avant le crépuscule,
Je pense à lui souvent
Lorsque le jour recule.
Mon frère a disparu,
Dans le ciel étoilé,
Dans un lieu inconnu,
Baigné d’Eternité
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Amitiés,
Maria
On ne recommence plus, mais se souvenir c'est presque recommencer. Charles Nodier