le moineau (2)
Si j’étais une perdrix ou un pigeon
Alors, de moi, ils s’occuperont.
Tu parles, peut-être, de leurs pères
Qui, de très peu, se contentèrent.
De moi, ils auraient pu faire
Une sauce piquante et légère
Que, joyeusement, ils mangèrent
Sans penser avec souci Ă demain !
L’important, enfin… !
C’est de calmer leur faim !
Les temps changent vieux père.
Tu t’adaptes ou tu te perds.
Attendre … !
Ou avoir peur de mourir,
Ça ne te fait que courir
Pour chercher Ă te nourrir.
Les temps ne sont plus favorables
Aux peureux et aux influençables !
La vie moderne est pour ceux
Qui ne se soucient que peu
De ce qui peut leur arriver
Si les choses ne peuvent aller
Comme ils ont souhaité.
Fonce ! On aura peur de toi
Même si tu ne le fais qu’une fois !
On ne craint que les fonceurs !
Personne ne respecte ceux qui ont peur !
Il faut battre le fer tant qu’il est chaud !
Ce que je dis, lĂ , est bien vrai ou faux ?
Ce n’est pas toujours sage d’attendre,
Réfléchir et chercher à comprendre.
Les anciens ne cessent de prétendre
Qu’un sou dans la main, bien acquis,
Vaut mieux que mille répartis.
Et moi je dis, sans d’eux, m’éloigner
Qu’une graine de blé dans mon gosier
Vaut mieux que mille dans le grenier ! »
ahmed.