Quand tu vas voir Rodin
Petit musée parisien
Dans un écrin de verdure
Y revenir tu es sûre.
Du corps le mouvement pur
Tu as saisi l'armure
La vie anime si bien tes sculptures
Qu' on a cru ton modèle en capture.
Tes portes de l'enfer font frémir de détail
Danaïade couchée, où chaque femme
Reconnaît son désir en faille.
Le penseur réveille en nous la flamme.
Rodin on a laissé près de toi
Une place à Camille , ton choix
Plâtre de son visage, ébloui de foi
Ses baigneuses écrin de joie.
Rodin quand tu l'as laissée elle
Elle traînait à tes pieds
L' âge mûr sans ailes
Son amour sacrifié.
Rodin dans la Main
Tient l'univers de ton art
Dans le Baiser mes regards
Cherchent mes doux lendemains.