Dans sa flasque de plastique
Le vin triste se morfond
Avec l'air d'un éthylique
Qui aurait touché le fond...

Chapeauté de cellophane
Un bouquet cadeau défunt
Le pétale qui se fane
Exhale un dernier parfum

Et ma poupée synthétique
Que je gonfle par l'anus
Avec ses poils acryliques
M'électrise le phallus !!!

Ô! Musset quelle misère !
A l'époque du tergal
De la fibre élastomère
Que d'ouïr ce madrigal

Où tu prônes que l'ivresse
N'a que faire du flacon
Et qu'ensuite la maîtresse
En amour vient en second !

Si tu voyais j'anticipe
Ta compagne George Sand
En train de fumer sa pipe
Engoncée dans le rilsan

Tu dirais comme moi-même
Mieux vaut parée de volants
Dans la soie celle qu'on aime
Que dans un autocollant

Mieux vaut cent fois ma maîtresse
Que ma poupée à la con !
Comment concevoir l'ivresse ?
S'il rend triste le flacon !

Que dire c'est la suite de la triste poupée synthétique
Dans un monde de solitaires
L'amour n'est il que plastique
Alors que tous cherchent le grand frisson.
Merci.

A l'ère où le grand écran
vante les talents émérites
des masses en matière
de performance et techniques
d'amants
A l'ère où il est bon de faire croire
que nous avons franchi le cap de la sophistication
tes vers sont rafraichissants
et habilement nous rappellent que bien des jouets
(un marché juteux si je peux dire)
ne donnent pas le frisson à moins d'avoir une grande
imagination . . .
euh désespérance je voulais dire :)
mais avec un emballage à la pointe de la modernité

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un poeme extremement parlant et réussi, nos relations devienennt tellement exigues, y a t il encore de la place pour l'amour ? merci de cet extraordinaire poeme,


yann

Bonjour Zutalor,

Interressante réflexion, et oui comme le dit Islander, et l'Amour existe t'il encore, parfois l'on s'interroge sur le devenir du monde,

j'ai beaucoup aimé le ton de la poésie.

Amicalement Franie

heureusement il existe encore de beaux et véritables amours mais plus rare qu'avant

Et ma poupée synthétique
Que je gonfle par l'anus
Avec ses poils acryliques
M'électrise le phallus !!!

Ô! Musset quelle misère !
A l'époque du tergal
De la fibre élastomère
Que d'ouïr ce madrigal


Zutalor, je suis partagée entre le rire et la tristesse. Rire car tes vers sont drôles, tristes par rapport à la réalité dont tu oses parler.

En tout cas un très bon moment de lecture.

Mes amitiés

Michèle

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La vie est belle il faut savoir l'apprécier.