(acrylique)
Il fallait marcher, marcher,
Le désert était long, le sable brûlant,
Il fallait marcher, force tranquille,
Marcher pour vivre, marcher pour oublier,
A peine arrivé, laisser derrière le vent,
Dans l’enfer des nuits, disperser les cendres.
Il fallait, reprendre du souffle,
Moulin de jour et de nuit, qui prise le temps,
Glisser jusqu’à lui, soudé à la lampe,
Quand tout va à l’eau, que le grain luit,
Sur les traces aux faîtes éblouis,
Où le blanc se crée, le noir résonne à contre-pente...
Il faut à ce flot, l’innombrable silence,
Dans le papier, plier bateaux blanchir la mer,
Il faut, dans les étoiles les plus reculées du ciel,
Vouloir sa page, Ã chaque recoin du jour,
Vivre le voyage, jusqu’à Dieu sans mourir,
Et l’écrire...
Ema
----------------
Toi l'ineffable devenir,
Dont je bois les mots de l'autre côté des choses.