J'implore votre regard
Pour tous ces oubliés
Étrangers à la vie hagards
Leurs jours sont sablier.
Dans leur tête innocente
Le cerveau est coton
Ils descendent la pente
De la raison sans nom.
On les enferme parfois
Derrière des grilles dorées
Mais on les laisse tant de fois
Chez eux calfeutrés.
Les schizophrènes et les fous
Voient en délire plus que nous
Mais ces oiseaux blessés
Pourquoi les délaisser.
Mon frère , ma soeur,
Je pense à vous , à l'hallali
Deux soleils dans mon coeur
Qui sont mon embellie.