Plume de soie Inscrit le: 23/8/2012 De: Envois: 101 |
Malédiction.
Une nuit, alors que je dormais tranquille, Je sentis sur ma nuque un souffle fébrile.
Elle Ă©tait lĂ , sortie de mon rĂŞve.
Réveillé et vraiment agacé, je me lève, Obéissant à un supplice qui n’aura de trêve Tandis que la nuit s’achève.
Réveillé et vraiment agacé, je m’étonne J’échafaude ; je construis et j’ambitionne, Les yeux rivés sur son beau duvet Car elle se tenait encore à mon chevet, Drapée seulement dans sa chevelure.
Dans ses yeux verts qui me rendaient fou Je sentais mon désir devenir brûlure.
Non ! Elle ne s’est pas pendue à mon cou. Elle restait là ; attendant que je m’enivre.
Moi, je ne cessais de dévorer du regard Ce ravissant spectacle, eu égards Aux minutes qui allaient suivre.
Comme pour la prier de ne pas rire de moi, Je tombais tout doucement Ă genoux.
Tantôt incrédule et tantôt en plein émoi, Je ne pouvais détacher mon regard andalou.
Frappé par la splendeur de cette apparition Qui ressemblait à une réelle malédiction Je n’étais pas dupe du nouveau tour Que me jouait mon douloureux destin.
J’avais des doutes quant à cet improbable festin :
Elle Ă©tait trop belle pour moi, avec ou sans atours.
Me restait plus qu’à maudire une énième fois Cette solitude dont je suis l’eternel prisonnier.
Maintes fois je lui ai dis mon désarroi, Mais, cette jalouse, me sachant casanier, M’a encore juré ce cruel matin, en ricanant, Qu’elle me garderait toujours pour elle.
Je me conduis souvent en affreux manant Pour me libérer de cette emprise immatérielle, Mais rien n’y fait. Je suis condamné !
Me reste plus qu’à accepter ma destinée.
Fin. Mahdaoui Abderraouf. Le 25 Octobre 2009
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