Je suis sortie ce soir
Sous l'influence de la Lune
Elle était belle, si noire,
Fascinante, et moi je l'importune...

J'ai perdu mon innocence
Le soir où elle est devenue une amie,
Première spectatrice de mon insouciance
Elle m'a guidé cette fameuse nuit

Minuit, en plein coeur d'une forêt
J'ai suivi un sentier sombre,
Je n'aurais pas dû m'y aventurer
Mais je n'avais pas vu l'ombre

Je n'avais pas peur
Jusqu'à ce que je la vois
Ce n'était pas un leurre
Et je devenais sa proie

J'ai couru jusqu'à une clairière
Sans m'apercevoir du lieu
Il s'agissait d'un vieux cimetière
Et je sentais venir mon Adieu

Sans voir où j'allais, voilà que je tombe,
Et je sens venir l'angoisse...
Je suis à genoux dans ma propre tombe
L'ombre, au dessus, s'efface

Voilà la fin de toute l'histoire
La Lune m'a trahie
Je n'aurais pas dû la suivre ce fameux soir
Car c'était en fait mon ennemie

----------------
"Le destin nous poursuit comme un dément armé d'un rasoir" A.Tarkovski

Je ne suis pas sûre de saisir bien le sens de ton poème, mais si c'est ce que je crois, ce n'est pas la lune ton ennemie, mais "l'ombre" dont il est question. Une fille devrait pouvoir se promener en forêt la nuit sans courir de danger...

Mais j'ai bien aimé ton poème...

----------------
Désolée, mon état de santé ne me permet plus de faire les mises en pages de recueils.

Parfois après de tels drames, nous accusons tout... la lune ici, le soleil ailleurs, les parents autre part... soi même... je rejoins Hesperance pour dire qu'il ne faut pas oublier le vrai coupable dans ces histoires là... sans cette ombre, la lune n'aurait pas déçu ...
courage à celles et ceux qui ont vécu d'aussi durs moments

----------------
deux pas sages