Des abyssales profondeurs du sommeil,
Lorsque survient l'heure où le songe s'éveille,
Elle s'exhaussa, ô merveilleux mirage !
Etait-de la Venus de Botticelli ?
Oui ! Mais par quels dieux au centuple embellie ?

Comme à l'offertoire, le Saint Calice,
Qui conjure la chimère du maléfice,
Son bénitier s'érigeait au rivage,
Cupidon l'avait parée de mille atours,
Gravé sur sa bouche était son arc d'Amour...

Sur son épaule ruissellent les cheveux,
Flots d'une amphore déversant ses nectars,
Et l'onde mystérieuse dans le soir blafard,
Caresse la hanche en un contour sinueux,
Voilant dans un ultime et pudique méandre,

Ce promontoire aux délices consacré,
Où s'unissent Jupiter et Cassandre.
J'eus tant aimé mordre et goûter sa bouche,
Sur son sein frétillant, orgueilleux et pur,
Poser ma joue, et succomber, au murmure

D'un coeur qui s'effleure et qu'à peine on touche,
Enfin, de la consomption du Feu Sacré !
Et qu'importe que mon corps soit mis en terre,
Pourvu qu'avec elle j'embarque pour Cythère !
Je supplie, cherche et implore ce bon Watteau,

Mais en vain...Quand soudain, à quai le bateau !
Ravissant l'Ondine, je l'emporte au large.
L'alcyon défunt signe l'imminent naufrage,
Le cyclone qui dans l'abîme nous entraîne,
Fait taire à jamais le chant des sirènes !

Vivre encore, s'opposer au sacrifice,
Au trépas, dans un sursaut, je m'y refuse,
Croire, s'accrocher à la vie qui vous hisse
En amie, sur un frêle esquif, le radeau,
Oui ! Le célèbre, celui de la " Méduse " !

Harassé, sur ma droite, c'est Géricault,
J'en suis sidéré, il en reste pantois !
On s'étreint, on rit, nos sanglots sont de joie !
Et Vénus sur sa vague a rejoint Neptune.
L'écume de la nuit s'illumine de lune...

J'ouvre les yeux, l'ombre est évanescente
Dont le souvenir sombre dans l'imparfait,
Et s'évapore en visions délitescentes.
L'Amant aux ténèbres se fait discret,
Sans bruit, Morphée à mes bras s'est soustrait !

MM
Copyright

Mythologie et chefs d’œuvres de l'art se mêlent en un maelström où le rêve s'empare de l'esprit en fulgurantes images.
HONORE

Bonjour ami de poésie,


Quelle lecture !!!!!!!!!!!!!


Juste à dire, superbe, magnifique Poésie !


Un vrai délice à lire et à relire bien sûr.

J'ai adoré.

Amitié sincère

Arwen




* Voici une Ondine, puisque tu en parles dans ta poésie

gardienne, des sources, des rivières, des lacs.

en plus c'est un songe d'une nuit d'été, désolé, plus de quatre strophes je ne lis pas (je plaisante....Quoique), bon j'ai été courageux, j'ai le droit çà une sucette,

pour être sérieux, j'ai adoré ce poème aux multiples facettes, mythologiques et artistiques, (la peinture en filigrane), , c'est à la fois profond et beau, voyageur et admirablement écrit, et cela transporte dans le royaume d'une poésie absolue et généreuse de dons, un grand bravo admiratif,


yann

très jolie lecture, de belles images

Je ne te dis plus combien j'apprécie ta plume
C'est merveilleusement bien écrit
un délice de lecture

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Loola

Enorme...de beautés, ta plume est toujours aussi colorée, expressive, Ravissement à mon esprit!

merci ami

une superbe plongée mythologique
un vrai plaisir
bravo
mes amitiés
yohann

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

Bonjour Montezuma un magnifique voyage tout éveillé.
J'ai adoré suivre ta belle plume.
Mon amitié.

Capricorne

époustouflant rêve ! Merci

Wauouw ! Quelle odyssée ! C'est merveilleux !
Des images sublimes, des impressions formidables, du début à la fin...
Une plongée dans un rêve magnifique, où l'on rencontre plusieurs figures mythologiques !

Une poésie qui me parle et qui me fait vibrer !
Un formidable souffle poétique !

Un hommage à quelques tableaux, à quelques peintres :
-la Venus de Botticelli ;
-le radeau de la Méduse !
-Watteau > l'embarquement pour Cythère

Sublime !!
Un immense bravo, Montezuma !!

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Je vous invite à découvrir mes poèmes, empreints de délicatesse, de romantisme, de spiritualité, etc. (Prononciation classique : i-on ; i-eux ; i-eur ; i-a ; i-an ; etc.)

Divin !... les mots me manquent !...

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Jamais je ne perdrai cet émerveillement du langage
Jamais je ne m'éveillerai d'entre les mots - Louis Aragon -

Ne te retourne pas, regarde toujours devant toi, c'est là qu'est la vie ! (ma devise)