Oui, poète, c’est difficile
De vouloir enfanter des mots
De les choisir entre mille
Et les cueillir tant ils sont beaux.
Ils viennent de si loin, chantant
Sur l’air du temps, éparpillés ;
Empruntant aux rêves d’enfants
La foi de leurs candides pensées.
Aux moissons, le silence est d’or
Les épis blancs criblent l’azur
Leur danse imprime le décor :
Tu sens s’inscrire le futur.
Tu vois tout germe en secret
La force des mots t’appartient
La beauté folle d’un bleuet
Illumine ton parchemin.
L’instant raconte l’histoire
L’émotion tremble son archer ;
Au tréfonds de ta mémoire
Tombe la plume dans l’encrier.
Ils viennent de si loin, plantés
Comme la flèche de l’amour
En plein cœur à jamais gravés
Les mots sont écrits pour toujours.
Oui, poète c’est difficile
De vouloir dessiner les mots
Les voir renaître entre mille
Et les cueillir tant ils sont beaux.
Pierre WATTEBLED- le 26 août 2012.
----------------