TU VOLERAS.
TU VOLERAS.
En un craquement sec
Ta coquille se brisa ;
En venant à la vie
Brutalement tu eus
Conscience du vide.
Tu tremblais
Dans ce souffle étrange
Qui te recevait.
Le duvet encore tout humide,
Déjà , des ailes
Malhabiles, fragiles,
Trop fragiles et impuissantes
Pour survoler
L’infini,
L’incommensurable
Liberté de la pensée.
Tu ne savais que ressentir
Sans définir encore
L’élan qui libère.
Demain, petit poussin, peut-être…
L’imaginaire
Est un enfer, parfois…
Ou au contraire
Un havre salutaire…
L’imaginaire…
Tu n’imagines pas
L’inconscience du vide :
Tu voleras.
Pierre WATTEBLED- 17 août 2012.
----------------