Hazem était enfant gâté et fils unique très docile. Son père qui était médecin très sollicité et apprécié par tout le monde, aussi bien sur le plan professionnel que sur le plan humain ; s’occupait bien de lui. Sa mère, femme au foyer, veillait à merveille sur sa famille.
Un jour, en rentrant de l’école, Hazem fut surpris de remarquer, devant leur maison, un grand rassemblement. Il s’y approcha pour voir clair. Un grand malheur venait de frapper sa famille : suite à une crise cardiaque, son père n’était plus de ce monde. A peine eut-il entendu la nouvelle, que le pauvre enfant perdit connaissance.
Sa mère affolée courut à son secours. La pauvre, elle n’était pas encore remise de la perte de son mari. E t en voyant son fils unique tomber dans les paumes ; elle faillit en mourir à l’idée de perdre encore un autre être cher.
Parents et amis de la famille apportèrent leur soutien à la veuve et son fils ; mais ce dernier souffrant le martyr n’a jamais pu accepter la mort soudaine de son père. Il devint alors turbulent, désobéissant et agressif avec tout le monde.
Son entourage qui avait de la compassion pour lui et surtout pour sa pauvre mère, se montra indulgent. Mais les impertinences de Hazem étaient tellement cruelles que plus personne ne voulut entendre parler de lui ; même ses amis perdirent patience et finirent par l’éviter.
Comme il se sentit si abandonné ; il essaya de faire l’intéressant en classe, pour ne pas sombrer dans la solitude. Alors, il s’ingénia à inventer de petites ruses stupides afin d’interrompre la leçon. Un jour, il fit discrètement un appel téléphonique à son camarade ; sachant que ce dernier avait oublié, avant d’entrer en classe, d’éteindre son téléphone portable. La sonnerie qui était bizarre, déclencha un rire fou chez les élèves. Irrité, le professeur décida de confisquer l’appareil et promit une punition sévère à la victime qui clamait son innocence. Le professeur décida de jeter un coup d’œil sur le menu du téléphone portable et comprit tout…
Ses professeurs se montrèrent patients avec lui et tentèrent de l’aider à surmonter ses difficultés ; mais Hazem profita de leur bienveillance et continua sur la même lancée. Agacés, ses enseignants finirent par perdre patience. Souvent, ils punirent Hazem qui agit de plus en plus mal après chaque punition.
L’un d’eux proposa de rédiger un rapport détaillé dans lequel on demanda de placer cet enfant, dans un centre d’éducation pour enfants difficiles. L’idée fut approuvée par tout le corps enseignant qui estimait que cet adolescent avait dépassé les bornes et qu’il lui fallait un encadrement approprié. Alors, on parla à sa mère. Au début, elle refusa parce qu’elle ne voulait pas se séparer de son fils unique. On lui expliqua que c’était la seule possibilité qui permettrait à son enfant de rattraper le temps perdu et de devenir un bon citoyen, plus tard.
C’est ainsi que Hazem intégra le centre dans lequel entama un nouveau processus d’éducation. Il se rebella au début. Alors, un conseiller social et un psychologue intervinrent pour le calmer. Ils discutèrent longtemps avec lui, essayèrent de lui faire prendre part de la gravité de ses actes et le mirent en garde contre un autre dépassement. Le rebelle refusa de nouveau d’obéir. Et comme le stipulait le règlement intérieur de ce centre, on lui infligea une punition sévère : il fut séparé de ses camarades. On lui interdit tout contact avec son entourage pendant soixante douze heures.
Il était enfermé dans une petite pièce où la lumière du jour s’infiltrait à peine par l’embrasure d’une minuscule fenêtre qui donnait sur un vaste champ. Au début, il fit un tapage terrible. Il vociféra des injures contre tout le monde. Il maudit l’institution. Une fois fatigué, il s’assit sur le bord du lit : ses larmes coulaient à flots sur ses joues. Le silence autour de lui était effrayant.
Pendant tout son isolement, l’insurgé eut l’occasion de méditer longuement sur sort. Il revit toute sa vie défiler sous ses yeux. Il pensa alors à sa pauvre mère, à ce qu’elle a dû endurer…Elle vit seule pleurant d’une part son défunt mari, un compagnon hors-pair et d’autre part un fils dont elle s’était séparée par amour, en songeant tout simplement à son bonheur. Il réalisa alors combien il était cruel envers cette dame qui le chérissait tant, eut des remords et décida de changer de comportement.
Après cet incident, il se remit au travail, changea complètement d’attitude et devint presque sans difficulté le meilleur élève du centre. Il était apprécié par ses camarades avec lesquels il se montrait très prévenant et par ses professeurs qui le considéraient comme un modèle de réussite à suivre.
Cette métamorphose lui valut donc l’estime de tout le monde et l’encouragement de tout le personnel du centre. Ce qui l’incita à entreprendre des études poussées et à aller jusqu’au bout de ses forces.
Hazem profita au maximum de la formation qu’on lui dispensait dans cet établissement et décrocha un diplôme important qui lui permit plus tard de se faire une situation respectable dans la société et de veiller sur sa mère.

Comme quoi même les pires situations parviennent à trouver une solution.
HONORE

Merci Honore de ton passage
Mes amitiés

Terrible récit! j'aime les rebelles.

Un cri terrible inaudible par tant de personnes,il ne lui

reste plus qu'à rentrer dans le rang.

Il fût un temps dans ma jeunesse...j'ai été ce garçon!

mais moi,j'ai eu la gentillesse en retour et beaucoup d'amour.



"Une fois fatigué, il s’assit sur le bord du lit : ses larmes coulaient à flots sur ses joues"

J'ai aimé te lire.

Amitié,Erhan

Merci Erhan, ton commentaire m'a beaucoup touchée
Mes amitiés