L’étrangeté de ce voyage me revint aujourd’hui en mémoire
alors que nous fêtions le septième printemps de mon fils aîné,
lequel était accroché au cou de mon épouse, souriant à mes côtés
au moment où je rédige ses mémoires, sans gémir ni même se
plaindre, il patienta angéliquement durant deux longues semaines,
dans un drap noué à sa taille, cahotant au rythme de l’avancée
effrénée de nos montures, tantôt descendant de longues dunes ,
tantôt arpentant de hautes crêtes qu’un paysage lunaire
presque désertique environnait. Notre réveil fut des plus douloureux car
nous étions encore imprégnés et traumatisés
par ce naufrage impitoyable dont nous ressassions l’horreur,
cette pesanteur était, de plus accentuée par l’endroit dans lequel
nous avions échoué, celui-ci ressemblait à une antre similaire
à celle que l’on pouvait imaginer border les précipices
ténébreux qui pouvaient se trouver aux alentours des profondeurs
de l’enfer terrestre. D’immenses rochers sur lesquels s’étaient fracassées
nos embarcations se dressaient devant une plage minuscule
bordée d’une forêt hirsute composée d’arbres âgés
de plusieurs centaines d’années, la configuration
du lieu rendit nos travaux de récupération
si pénibles qu’il m’est encore aujourd’hui douloureux de narrer
la contrainte punitive dans laquelle nous avions été jetés
durant notre malheur. Ajoutez Ă ces efforts physiques
ardues le sac et le ressac, la puissance des vagues de front
----------------
Voilà les liens qui vous permettront d'apprécier mes ouvrages disponibles en librairie chez Edilivre : :https://www.edilivre.com/3071-l-odyssee-de-saint-jean-bruno-van-eetvelde.html/
https://www.edilivre.com/gaetan-bruno-van-eetvelde.html/
https://...