Un vieillard assis au bord de sa vie
Les pieds sur terre, la tête en enfer
Ecoute l’histoire, non sans moindre espoir
Des photos jaunies sur le papier gris
Le regard absent de ses deux enfants
Fait pencher le corps du côté des morts
La voix des marmots résonne en écho
Comme un an de plus sonne l’Angélus
Etrange cortège aux reflets de grège
Annonce au vivant l’heure du bilan
La page est tournée, les regrets mêlés
Il faut au trépas emboîter les pas
Un trait de lumière ouvre les paupières
Envoûte l’esprit des voleurs de vies
Et dans son ouvrage éclate de rage
Invitant le vieux au ton séditieux
Laver le passé des taches ancrées
Vider ses poches sans un reproche
Trahir les secrets, oublier les vrais
Dévorer la vie Jusqu’à l’infini
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Valli