un beau livre vient de se fermer....
Un beau livre vient de se fermer pour toujours.
Entre nous, plus jamais d’amitié ni d’amour.
Pas de haine non plus, j’en serais incapable.
Il faut que je t’oublie, et je suis misérable.
J’ai décidé ainsi. Jamais plus ne verrai
Tes jolis yeux qui faisaient que je chavirais,
Et ta voix douce qui savait bercer mon cœur,
Avant que des sirènes ne t’enchaînent aux leurs.
Cela je l’acceptais, c’était là ton destin,
Jamais n’aurais voulu gâcher tes lendemains,
Mais je n’avais pas vu, dans ma passion, mon âge,
Que tu avais depuis longtemps tourné ma page.
J’étais un conseiller, je n’étais plus rien d’autre.
Un ami certes, un gars utile, un bon apôtre.
Mais l’amour en mon cœur était toujours le feu,
Alors je ne pouvais accepter aussi peu.
Et toi, tu n’as rien vu, à ton futur rêvant.
Plus je dépérissais, plus tu semblais distant.
Et certains jours, malgré tes si charmants sourires
Il semblait que nous n’avions plus rien à nous dire.
Te voir et t’entendre, chaque fois sans espoir,
Me rongeait de chagrin et mettait mon ciel noir.
C’est pourquoi je viens de couper notre fil d’or.
Rester comme cela aurait été ma mort.
Maintenant, pour des jours, je vais pleurer beaucoup
T’oublier ne pourrai, mais je tiendrai le coup
Ma peine restera, ton souvenir aussi,
Mais les années passant, tout sera adouci.
Soixante ans ont passé depuis que je suis né
Soixante ans, j’espérais vivre quelques années
Avec un grand amour, la douceur la tendresse,
Hélas, mon lot futur sera de la détresse.
J’avais trop cru en toi, et je reste planté
Au milieu du chemin. Pour nous s’est arrêté
Le beau songe d’amour, le rêve radieux
Et le bonheur a pour longtemps fermé ses yeux.
Le 2 Août 2006, 3h24
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)