nous nous vîmes, perchés sur le plus haut
mât de notre galion de front, sur toute l’étendue alentour,
deux fois plus nombreux, harceler en
tous points, les embarcations romaines, qui sombrèrent
après une journée de batailles et de résistances, sous les eaux.
J’avais, pendant notre premier encerclement



couru du seuil de la capitainerie de notre plus haut bâtiment
jusqu’au pont du galion de tête sur un corps d’armée en mouvement,
porté à travers les cordages des voilures, à la manœuvre, manquant
de buter plus d’une fois contre les têtes de vergues qui pivotaient
à grand renfort de poulies, suivi par mon second, hurlant ses
ordres et insufflant une mobilisation générale, l’ensemble des



équipages était à l’œuvre, ici, revêtant ses côtes de mailles,là chauffant
les tissons craquant sous les flammes, tirant
sur les cordes de nos catapultes, plus avant vissant
nos étrilles devant nos coques lorsqu’enfin parvenu devant
l’impétueuse armada dispendieuse, debout sur
notre aile droite, nous envoyâmes nos premières



salves qui embrasèrent aussitôt les voilures des galions qui
menaçaient notre travers, par un signe de main, donnant
l’ordre à mon second situé sur l’aile gauche de concentrer
ses tirs sur un même objectif, nous profitâmes de la panique qui
sévissait à bord de la première colonne assaillie pour doubler
notre attaque d’une volée de boulets que notre canonnerie
envoya avec une précision déroutante, nous inversâmes pendant



que les deux premières colonnes brûlaient

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