ce que nous vîmes ensuite, au grand dam de nos scriptes, ne fut enregistré
par aucun d’entre-nous, c’est pourquoi j’en décrirai très exactement le cheminement.
L’ensemble des forces de l’empire avait rompu la colère de Tibérius en ordonnant
à ce dernier, aveuglé par la haine, de mobiliser sept légions réparties en Mésopotamie, prêtes à appareiller
Au nord de la grande mer pour tenter de nous couper la route et percer notre flanc, celles-ci avait
échouées une première fois à notre insu lorsque nous longeâmes les côtes du continent
noir, empêchées par la nuit, puis renforcées au matin par les légions campées à l’extrême sud des frontières
de l’empire, roulaient à toute allure sur nos arrières. Un vent de panique soufflait à bord,
nous prîmes le parti de faire front, à l’aide de nos navires les plus hauts et les plus puissants,
devant l’arrivée des embarcations les plus rapides, pendant que derrière nos bâtiments se positionnaient,
une formation de deux ailes non moins puissantes, sous lesquelles, en queue de flotte, nous positionnâmes nos navires marchands, à bord desquels nos exilés étaient logés, entourés de nos flottilles de galions, qui constituaient
le gros de notre flotte. Plus maniables et mieux armés, ces derniers pouvaient assurer la retraite des
populations embarquées en cas de défaite du premier rang de nos plus lourds navires. Ces bâtiments de guerre à bord
desquels j’étais hissĂ©, au centre sur la première rangĂ©e parmi l’un d’entre eux, eurent Ă faire face Ă
une vague incessante de galères qui vinrent éperonner nos flancs, fort heureusement nous disposions de
cales caparaçonnées, lesquelles repoussèrent les premiers assauts pendant que nos ailes foudroyantes se
déployaient, et se refermaient sur les galères ainsi piégées, nous dûmes agir bien vite, avant que les premiers
galions, à mille lieues, ne viennent renforcer ce premier coup de bélier, nos galères encerclèrent la pointe romaine, la brisa et amena par le fond la folie des navigateurs présomptueux, qui par leur vitesse avait cru pouvoir foudroyer
notre double ligne défensive, devant laquelle se forma aussitôt dix colonnes de galions, tandis que nos bâtiments
de guerres se refermaient en cercle autour de nos passagers, hurlant sur les bastingages leurs encouragements
nous avançâmes alors toutes voiles dehors
en un front colossal constitué
de colonnes puissantes qui se transformèrent
en un étau redoutable, nos galériens échauffés
au centre, nous nous fondîmes contre la flotte
romaine, en un fracas Ă©pouvantable,
nos coques brisant les galions ennemis,
qui à n’en point douter avaient sous estimés notre nombre,
si bien qu’après une empoignade féroce, nos poursuivants
virèrent de bord afin de sauver leur dernières
flottilles, mais c’est avec un acharnement
emporté par la vivacité de notre percée
et de notre avancée que se déployèrent
contre nos flancs à nouveau les armadas composées
de nos galères ibères, lesquelles s’étaient retirées
pendant notre mouvement et nous nous vîmes, perchés
sur le plus haut mât de notre galion de front, sur toute l’étendue alentour,
deux fois plus nombreux, harceler en tous points, les embarcations romaines, qui sombrèrent
après une journée de batailles et de résistances
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