Cristallisation
(suite et fin de la foudre autour du cou*)


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Par le jeu des regards on en vient aux paroles
Les sourires et le charme agissent lentement
On se dit des douceurs avec discernement
Il germe dans l’esprit déjà des idées folles.

Parfois rien ne se passe et le cœur se désole
La fleur n’eut qu’un parfum bien vite évanescent
Elle n’était pas l’étoile à l’espoir firmament
L’ange n’avait qu’un corps dépourvu d’auréole.

Mais le hasard aidant parfois vient le frisson
La grande déchirure ou tendre pamoison
Et l’on entend le pouls du cœur frappant la porte

À l’archer Cupidon L’âme se fait sensible
Elle prépare un berceau à l’amour nourrisson
Le mystère attendu revient immarcescible.

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Par le jeu des baisers on en vient aux caresses
Le corps au feu nouveau accorde la licence,
On sent de lents désirs la chaude arborescence,
Les lèvres et les mains découvrent des ivresses.

À voix basse on se fait de secrètes promesses
On s’avoue des envies au bord de l’indécence
Les sens se partagent la même incandescence
Et donnent à l’amour de sensuelles liesses.

Puis on laisse régner l’éternel dieu des corps
On cherche les joyaux des plus tendres trésors
Et gardant en son âtre la chaleur de la flamme

On se découvre amant amoureux d’une fleur
Le corps est asservi mais l’esclave c’est l’âme
Le sentiment flamboie au volcan du bonheur.

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Par le jeu de l’offrande on en vient à l’accueil
Au même diapason l’amour commun s’accorde
Quand le feu devient lien sans n’être jamais corde
C’est le bonheur sans bruit qui a passé le seuil.

Quand le plaisir n’est plus une question d’orgueil
Et que par la tendresse une passion se borde
Quand aux désirs communs un doux bonheur s’accorde
Le flot des sentiments sait éviter l’écueil

On fait un unisson d’une même musique
Alliant les plaisirs à la joie romantique
Deux oiseaux cote-à-cote qui ne s’aliénant pas

Relancent le bonheur de leur union commune
Dans le plaisir vivant des sensuels repas,
Dans l’inouïe tendresse et la chance opportune.

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Par le temps s’écoulant les rêves de bonheur
En se réalisant harmonisent les vies
Les corps sont attentifs aux joies inassouvies
Et la bûche rougeoie au doux foyer du cœur

C’est une dépendance une durable ardeur
Qui fait que l’un pour l’autre éprouve des envies
Les âmes s’abandonnent sans en être asservies
Les tendresses se bercent d’une même douceur.

Aux jeunes paroxysmes une mûre apogée
Succède au sablier égrainant chaque année
Un accord plus profond qui se fait plus discret

L’épanouissement est don, sollicitude,
On referme ses bras sur un si doux secret
Que l’ amour océan est une certitude.

Néo-Olucinep VI 07 MMXII

quelle magnificence dans cet amour-là ! Faut-il avoir goûté à ce nirvana pour en parler ainsi !

Absolument magnifique ! tous les éléments sont là, j'adore !

Beau texte, bel amour,

Franie