Le ciel est pour les dieux.
Le ciel est pour les dieux.
Souvent, je viens te voir où tu n’existes plus
Si ce n’est sur quelques images un peu floues ;
Je cherche ton sourire quand je me sens perdu
Tes encouragements à vivre jusqu’au bout.
La forêt des hommes avait son grand chêne
Il était mon père et j’en étais très fier ;
N’avait-elle pas ses loups et ses nuits de haine ?
Toi tu me rassurais, balayais mes enfers.
Le temps est si lointain que j’en dessine mal
L’ineffable bonheur aux jours qui déclinent :
Au fond de mes pensées l’oubli mène le bal
Et de longues années au sol m’enracinent.
Il y eut tes tourments, tempêtes et orages
Le temps du marasme de la désillusion.
Peu de fois tu montras tes larmes de rage
Tu veillais seulement à notre condition.
Si je lève les yeux au-delà des terres
En faisant référence au sacre de mon dieu
C’est que j’ai quelque espoir, bravant le mystère,
De t’entendre à nouveau, même si je suis vieux.
Souvent, je viens te voir où tu n’existes plus
Si ce n’est sur quelques images un peu floues ;
Je cherche ton sourire quand je me sens perdu
Tes encouragements à vivre jusqu’au bout.
Le ciel est pour les dieux, un jour seront nombreux :
Les pères sont des dieux, tant que l’enfant le veut…
Le ciel est pour les dieux.
Pour les dieux…
Pierre WATTEBLED- 15 juin 2012
----------------