Entre deux rangées de coton perché sur l’acropole du ciel, une porte, sublime jaillissement du soleil, découpait le firmament de rayons en éventails colorés.
Une oreille contre l’herbe, épousant la rosée, l’autre au vent souverain en suspension dans l’aube.
Une délicate sensation de néant, fille naturelle du ventre de la terre, offrît sa liqueur bienfaisante de paix à mon âme torturée.
Un concerto pour mandolines, retentît dans les nuées éparpillées, tandis qu’une barque passait non loin sur la rivière couverte de l’argent des cieux.
Trompettes flamboyantes et lyres scintillantes accueillirent les gifles de l’astre naissant.
Je pris tes lèvres tendues comme les clés de mon paradis.
Plus avant sous l’horizon proche, les roulis iodés de la mer agonisants sous le sable tamisé de quartz.
Une perle de lait sur ta pupille dilatée, coula à ta bouche en calice.
L’écho de ton cri à l’infini mourût sur la couche flétrie de notre lit de bruyères.
La neige des pommiers en fleurs, lissa en douces auréoles, l’éclat des anges anorexiques.
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