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     Trahison familiale
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Expéditeur Conversation
Patmerelle
Envoyé le :  6/6/2012 9:22
Plume d'argent
Inscrit le: 7/4/2012
De: Poitiers
Envois: 290
Trahison familiale
Il y a un an déjà qu’à ma réapparition à Samarobriva je décidai d’écrire ces mémoires, dans le voisinage de Poitiers. La vue que m’offrait l’appartement du troisième étage sur la ville était réconfortante. C’était un logement de style des années soixante, je pense, un faux quatre pièces. Il y avait tout d’abord, comme tous les habitats, les commodités habituelles, une cuisine, assez petite, où il était difficile de s’y tenir à deux sans se rentrer dedans. Une salle d’eau, deux chambres assez grandes, une pièce de vie bien éclairée par la lumière du jour, donnant sur un balcon qui permettait de passer de la salle à manger au salon. Ce n’était pas réellement un salon, mais nous y avions réalisé cette pièce telle quelle.

Un parc bordait le bâtiment, quelques platanes, pins et autres arbres égayaient notre situation précaire. Plus loin, en contrebas, se dessinait une ravine et des maisons de ville qui longeaient la voie de chemin de fer et la rivière. Depuis quelque temps, je voyais la destruction, chaque jour, de la passerelle qui nous servait de promenade et de commodité pour aller au centre ville et à la place d’Armes. Le terrain était disparate, dépendant des escarpements et des contreforts creusés par la rivière le Clain.

Je sais que je ne resterai pas dans ce logement, ni dans cette ville. L’envie de changement, ce besoin de déménager est essentiel en quelque sorte.

Et lorsque mes vieux ans ne me le permettront plus, j’irai m’installer au bord de mer pour assouvir mes longues promenades hivernales. Peut être que La Rochelle, ou Rochefort pourraient m’accueillir. Ils me rappellent les villes du grand Sud où j’ai eu le plaisir de vivre il y a quelques temps de cela. La Rochelle et son parc nourrissent au fond de moi-même de nouveaux horizons et apportent une certaines illusions de la vie, du bien être.

Ces lieux me plaisent, ils ont remplacé les champs de betterave de la région Picarde, même si quelques regrets s’étaient ressentis en ma mémoire pour les abords du fleuve Somme et à la baie du Crotoy. Mes rêves ne sont plus l’illusion de ma jeunesse. La Picardie s’est définitivement éloignée de mes yeux, je tournais la page de mes origines pour me soulager de ce fardeau familial.

Trop de malheurs ont terni l’envie de revenir aux sources. Trop de fantômes règnent à Camon, Glisy ou Longueau. L’avenir a remplacé le passé, l’avenir s’ouvre comme une porte qui ne demande qu’à être franchi. Amiens sera à jamais la terre désertique de mes pêchés de jeunesse, de mes convoitises manquées. Et l’explorateur que j’aurai aimé s’est tût à jamais dans le silence familial. A ce cocon familial qui s’est lézardé au fur et à mesure que le temps, inéluctablement, a détruit les liens tissés des fils invisibles des origines.

Ma vie s’est sculptée sur le mensonge, la trahison. Et je dois vivre continuellement avec l’existence d’être une des personnes à garder en secret une double personnalité. Tantôt moi-même, comme un être qui s’ennui au travail. Tantôt poète, écrivain à ces heures perdues, couchant l’amertume des secrets familiaux les plus abjectes. Qui suis-je ? Bon sang ne saurait mentir. J’ai toujours rêvé d’être unique et le passé me rattrape sans cesse. Inlassablement, je fais face à mes plus noirs desseins. Mes secrets vont un jour être dévoilés à la face du monde. Je suis ce que je suis, je suis celui qui a été. Alors que j’aurai voulu être tout différent.

Un jour qui sait, je trouverai une réponse aux origines. Mutant sans pouvoir en pleine mutation spirituelle, je suis toujours à la quête de mon for intérieur. Père et mère, qu’elle était votre infâme secret. Ce secret qui entoure ma naissance. Est-ce que j’étais l’enfant du désir ? Je connais ce que je suis devenu. Mais je ne connaitrai peut être jamais mon passé. Les bribes qui m’en restent ne seront que des miettes éparses telle une supernova explosant dans le vide interstellaire. Et mon vide est celui du manque d’amour. Cet amour dont je n’ai jamais pu connaitre le plaisir, le goût et même l’amertume.
Le désir. Le désir de tout connaître sera toujours plus fort que tout le reste.
sudiste1
Envoyé le :  6/6/2012 17:01
Plume de platine
Inscrit le: 10/3/2011
De:
Envois: 5194
Re: Trahison familiale
On ne choisit pas ses parents, ce qui compte c'est le présent et l'avenir. Bon courage!
Amitiés
Patmerelle
Envoyé le :  7/6/2012 17:18
Plume d'argent
Inscrit le: 7/4/2012
De: Poitiers
Envois: 290
Re: Trahison familiale
Merci pour votre commentaire Sudiste1

Et oui on ne choisit pas sa famille, ni l'adoption ou les adoptions successives. Et forcément on se cherche quand nous l'apprenons à notre bon vouloir.

Amitiés.
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