H2O (humour)

L’ouvrage était superbe et l’acier dominant
Parait cet objet d’art d’un superbe brillant
Les rivets espacés de façon régulière
Donnait un aspect sûr à l’œuvre toute entière
Et la peinture venant pour recouvrir le fer
Était protection contre le rude hiver.

Mais l’eau ne s’en souciant, molécule erratique,
Se glissa dans un trou quasi microscopique
Et chatouillant le fer elle osa l’oxyder
Sans savoir qu’elle allait le déconsolider
La rouille enfant bizarre de chimie destructrice
Allait dans le métal faire son triste office.

Le pont, puisqu’il s’agit d’un enjambant ouvrage,
Ne sentait pas venir le dangereux dommage
Et un convoi de cars d’un poids fort excessif
Plia le pont rouillé devenu maladif.
Il cassa et un flot de véhicules pesants
D’un TGV devint le destin écrasant

Déraillant, le bolide, orienté vers la Seine,
Coula une péniche qui passait là sereine
Hélas elle transportait un fatal explosif
Qui creusa la région d’un cratère décisif
Et sur des kilomètres l’eau qui rongea le fer
Fit d’un département un incroyable enfer.

Alors je dis tout net après tel maléfice
Je ne mettrais plus d’eau, jamais, dans mon pastis !

Néo-Olucinep V 06 MMXII

A moins que t'arrête le pastis...
Superbement imaginé ! avec un sens profond

Boire sec!cul sec!

l'eau source de bien des dégats parfois

j'ignorais qu'il était possible d'en mettre ...

j'adore lire ce poème, et en plus vous y avez ajouté une pointe d'humour.
Bravo
Et tchin trinquons à la poésie !

Colombe

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Si la poésie est un art, le partage est l'art suprême !

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