Marchant le long du chemin de ronces longé
Par l’ombre des fantômes de ma destinée hanté
Le pas lourd le cœur triste et la pensée égarée
Le visage livide et le regard dans le vide buté

Mains moites et rigides derrière le dos repliées
Meurtri et accablé par mes malheurs accumulés
Portant dans mon corps mes plaintes étouffées
Par orgueil maintenues en mon intérieur secret

Tel le naufragé à l’épave agrippé en eaux agitées
Très loin de toute terre d’asile affamé et assoiffé
Aussi loin que l’espace me séparant de mon passé
Si perturbé je ne savais où j’étais ni d’où je venais

La brume de ma colère m’empêchait de voir clair
Ma pensée grise et confuse je ne savais quoi faire
Trainé au fond par le poids de mes fautes sur terre
Dans l’épaisse larve du volcan coulant en rivières

Poursuivit par le mauvais augure et le maudit sort
Mon corps est sans âme et mon âme est sans corps
Je ne suis plus qu’un vil fantôme effet de mirage
Un rêve troublé difficile à interpréter par les mages

Un pur bonheur de lecture nocturne
Merci pour ce très bel écrit
amitiés
farid

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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet




Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net

Bonjour,


"Tel le naufragé à l’épave agrippé en eaux agitées
Très loin de toute terre d’asile affamé et assoiffé
Aussi loin que l’espace me séparant de mon passé
Si perturbé je ne savais où j’étais ni d’où je venais"


Vraiment un trés beau poème.

J'ai adoré cette lecture profonde d'un "naufragé" de la vie.

Tu as les mots pour le dire, et ça, bien bien.

Mon amitié

Arwen

superbe , bari, des idées de toute beauté et des images d'une intense poésie, l'idée du fantome , du corps sans ame et de l'ame sans corps, je me suis régalé, bravo,


yann

Il semble si lourd ce fardeau ! Mais les mots vont aider à soulager le poids, n'est-ce pas ?
Bien à toi,
Ortiaz