Ton ventre était mon abri
Les battements de ton cœur
Etait la première mélodie
Que j’ai écoutée avant de venir à la vie
Quand Dieu insufflé l’âme dans mon corps
J’étais dans tes entrailles
Tu me portais avec peine
Lourd dans tes entrailles
Tu m’attendais sans faille
Tu m’attendais comme une lune
Qui surgirait derrière les nuages
Quand j’ai poussé mon premier cri
Tout le monde autour de moi sourit
Tu m’as enroulé dans le coton soyeux
Comme ton trésor si précieux
Ton sein était ma source intarissable
Ton giron était mon nid chaleureux
Je suis le fruit doux de ton amour
Tu m’appelais mon foie
Tu me considérais la source de ta joie
Tu me voyais comme une lumière
Qui éclairait ton toit
Tu me portais sur ton dos
Quand tu puisais de l’eau
Quand tu portais un fagot
Quand tu sarclais le champ
Et quand tu préparais un repas
Sous les gouttes de pluie
Tu laisses ton corps mouiller
Et tu m’enrubannes dans tes habits
Sous le vent qui souffle
Tu oublies le froid
Et dans ton haïk tu m’emmitoufles
Toujours soucieuse de mon existence
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