Plume de platine   Inscrit le: 10/3/2011 De: Envois: 5194 |
En quête d'amour II (voir suite) Les parents du jeune homme demandèrent à leur fils de rompre immédiatement cette liaison et de mettre fin à cet amour inconcevable; car il n'était pas question que leur fils se mariât avec une fille qui n'était pas originaire d'El Djem. Mis au parfum, les parents de la jeune fille qui avaient consenti avec peine à cette union; se sont vite rétractés
Les deux jeunes tourtereaux en souffrirent énormément, sans pour autant penser un seul instant bannir cet amour si fort, si violent qui les unissait.
Cheikh Hamed, le père du jeune homme, qui était l'un des courtisans le plus proche du roi, demanda à ce dernier d'enfermer son, fils afin de l'empêcher de rejoindre sa bien-aimée; car il redoutait fort la désobéissance de son fils.
Le roi n'hésita pas une seconde et incarcéra Rached dans une cellule mitoyenne avec celle de la belle Sana qui avait protesté vivement au début de son incarcération et qui avait fini par se résigner à son sort.
Rached paraissait épuisé, complètement effondré. Il en voulait à mort aussi bien à son père qu'au roi qui avaient comploté pour le séparer de son amour pour lequel il a failli laisser sa peau.
Heureusement, la belle Sana se trouvait à côté et l'a réconforté : elle lui parla souvent de garder espoir, de ne jamais baisser les bras devant la fatalité de l'existence et lui assura qu'un jour tout finirait par s'arranger.
Petit à petit, elle a réussi à apaiser sa colère et à gagner sa confiance : ils parlèrent souvent de leurs peines, de leurs joies, de tout et de rien.
Le jeune homme commence à s'attacher à la ravissante Sana; sans ne l'avoir jamais vue. Cependant, il n'a pas oublié un seul instant Gaye. Il n'arrêtait pas d'en parler à sa voisine de cellule. Il espérait encore la revoir, il même pensé s'évader pour la rencontrer. Pour y arriver, il devrait réfléchir à un plan diabolique, car la prison était dans les catacombes du château, bien gardée le jour par des bourreaux qui avaient la tête chauve et les yeux pétillants….et la nuit par deux lions affamés qu'on lâchait dans les couloirs.
Le père du jeune homme, lui aussi, avait envisagé l'évasion possible de son fils. Alors, il avait fait parvenir à Rached, d'une façon peu orthodoxe, une nouvelle annonçant la mort de Gaye qui aurait préféré plutôt se suicider que répondre à la volonté de ses parents : se marier à une tierce personne, un cousin germain pour étouffer le scandale et sauvegarder l'honneur de la famille.
La nouvelle foudroya Rached : il lança des cris stridents qui résonnèrent fort et suscitèrent un chaos total dans les cellules. Les bourreaux se précipitèrent pour faire régner l'ordre de nouveau, à coups de fouet. Ils tentèrent en vain de calmer le jeune homme.
Rached, déchaîné, proféra des injures contre tout le monde y compris le roi. Et les gardiens de la paix, accentuèrent leur châtiment corporel jusqu'à ce que le jeune perdît connaissance.
Le roi, averti de cet acte d'insurrection, fou furieux, demanda le père de l'insurgé et lui fit savoir que son fils serait exécuté pour avoir offensé sa majesté.
Cheikh Hamed, rongé par les remords d'avoir entraîné son fils unique dans des sales draps, supplia le souverain à genoux de pardonner à Rached son insolence et de lui épargner la vie; et proposa toute sa fortune en gage d'acquittement.
(voir suite "En quête d'amour III")
|
