Perdu dans l’immensité de ce sauvage désert
Désorienté dans ce décor de sable et de pierres
Terrible silence déchiré par le bruit de mes pas
Quel supplice le jour la chaleur la nuit le froid

Seul égaré dans ces farouches lieux étendus
Trainant ma gourde vide, tête et pieds nus
Vêtu d’ hideux habits lacérés par les pierres
A bout de souffle sans guide ni étoile repère

Attendant l’accomplissement d’un miracle divin
Larmes et Regrets, appels et prières, mais en vain
Terrifié par le silence muet et suffoquant du désert
Mon sang bouillonne dans mes veines quel enfer

Cherchant dans mes souvenirs confus un refuge
Serais-je ainsi condamné sans témoins ni juges
Plus de force pour accomplir le moindre effort
Tiré vers une fin certaine condamné à mon sort

Jours et nuits dans la tourmente et l’égarement
Errant au hasard sur les dunes de sables brulants
Âmes et corps par la soif et la fatigue meurtris
Esprit dévoyé, dans d’obscures hallucinations pris

Vil mirage des vagues de sable en mouvements
Drus rayons de Soleil en plomb fondu coulant
Que de souffrances pour un corps nu agonisant
En ce monde semé de pierres de sable et de vent

Ame blessée, peur morbide, la soif et la faim
Quel péché ai-je commis pour mériter cette fin
Qui m’a conduit en ces lieux, mes débiles esprits
Je m’en moque puisque c’est ma propre fin et j’y suis

A mes yeux révulsés le jour brillant est devenu nuit
Dans les distances étalées dans l’obscurité à l’infini
Passage si étroit obscur sans fond sans début ni fin
mon corps sera dépiauté de son âme pour sceller la fin

A la tombée de la nuit les charognards déchiquetteront mon corps
Dans le silence enveloppé d’obscurité bien avant la lueur de l’aurore
Le vent de sable soufflant effacera les traces de mon emplacement
Et qui dira un jour que j’ai existé dans ce monde même un instant

C'est pourquoi il faut faire de sa vie une oasis, enrichir son âme d'amour, de partage, pour le grand voyage...
Un vision qui manque de foi en la vie et en l'homme, je trouve, magnifiquement exprimée !