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     la solitude et la mer
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Expéditeur Conversation
Bari
Envoyé le :  8/5/2012 21:16
Plume d'or
Inscrit le: 17/3/2012
De: vichy
Envois: 556
la solitude et la mer
Dans mon corps assommé dans sa plénitude par la passivité
Mon âme prisonnière durant des années cherche à se libérer
Elle n’a cessé de mener combat à cette solitude imposée
Par sa perspicacité en tout pour reprendre son droit lésé

Ha si elle pouvait voler au dessus de ces immenses océans
Et faire le tour de cette terre comme un oiseau immigrant
Elle sera affranchie et soulagée de tous ses maux du passé
Elle sera soleil brillant de toute la terre du lever au coucher

Par fidélité et amour à la mer que je chéri dans mon cœur
Et aux bonnes habitudes de mes balades de bonne heure
Brimé par la solitude ou je ne sais par quel fielleux démon
Mordu par le bruit claquant des vagues et par la mousson

Au matin d’aujourd’hui poussé par les rayons du soleil levant
Attiré par la brise et la brume voilant la belle plage dormant
Pour contrer mon sombre humeur d’hier et d’aujourd’hui
Seul, sans amis, ne trouvant soutien ferme ni solide appui

Sur le sable humide suivit de mon ombre allongé et sage
Où j’ai laissé les traces de mes pas témoins de mes passages
Comme de coutume au fidèle rivage du cap me suis rendu
Portant mes doléances à ses rochers vénérés et défendus

Idéal Endroit, chaque été, la douceur aux grands et la joie aux gamins
Heureux vacanciers, chérissant tous le rêve d’y revenir l’été prochain
A ma place assis, jambes allongées, soutenu en équilibre par mes bras
Ma pensée emportée dans des rêveries emmêlées sans hauts ni bas

Les pieds trempés dans l’eau, regardant au loin l’horizon la ligne magique
Mirage fascinant, demeure des sirènes sujettes d’anciens contes mystiques
D’où passent et repassent sans cesse, bateaux, chalutiers, yachts et voiliers,
A peine visibles, éloignés par la distance, donnant l’apparence d’être à l’arrêt

Démarque du début et de la fin ou semblent s’entre- mêler, brouillard, brume et vent
Porte grande ouverte, lueurs d’espoirs pour les marins venus d’ailleurs ou s’en allant
Magnifique plage, vue panoramique, sable fin de pépites d’or parsemé
Endormie dans son doux sommeil, entre aurores et crépuscules bercée

Un lieu désert de tout passant, l’embrun salé fouette mon visage froid
Moment paisible, coin retiré, plages longées de beau rivage en surcroit
Narrant mon épreuve aux épaves corps sans âme par la mer rejetées
Convoyant des yeux, les vagues mortes de fatigue, vers la fin poussées

Soumises, effacées sous mes pieds, elles râlent, bavent, se tortillent et
S’enlisent corps et âme dans le sable endormie pour ne plus se réveiller
Sachant fort bien que nulle âme morte ne pourra se ressusciter pour me consoler
Le temps court si vite, et l’on pouvait déjà voir le soleil monter et l’ombre s’écourter

Confus, j’ai repris mon chemin sous les cris stridents des mouettes effrayées
Je me suis aussitôt éloigné à grands pas serrés, en silence sans me retourner
Tête basse et dos courbé abandonnant pour demain ce qui aujourd’hui n’a pu être fait
Et si, en ouvrant ma porte, je retrouverais tous mes amis chez moi réunis, quel bienfait

De joie je serais peut-être mort étouffé sous le poids de mes années
Enterré au même lieu avec tous mes secrets et mes milles péchés
Sur mon tombeau de mains de maître sera alors fidèlement gravé
« Comme vous sur terre j’étais, comme moi sous terre vous serez »

-Bari-
penseur
Envoyé le :  9/5/2012 20:59
Plume d'argent
Inscrit le: 19/9/2010
De:
Envois: 355
Re: la solitude et la mer

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