Plume d'or Inscrit le: 17/3/2012 De: vichy Envois: 556 |
la solitude et la mer Dans mon corps assommé dans sa plénitude par la passivité Mon âme prisonnière durant des années cherche à se libérer Elle n’a cessé de mener combat à cette solitude imposée Par sa perspicacité en tout pour reprendre son droit lésé
Ha si elle pouvait voler au dessus de ces immenses océans Et faire le tour de cette terre comme un oiseau immigrant Elle sera affranchie et soulagée de tous ses maux du passé Elle sera soleil brillant de toute la terre du lever au coucher
Par fidélité et amour à la mer que je chéri dans mon cœur Et aux bonnes habitudes de mes balades de bonne heure Brimé par la solitude ou je ne sais par quel fielleux démon Mordu par le bruit claquant des vagues et par la mousson
Au matin d’aujourd’hui poussé par les rayons du soleil levant Attiré par la brise et la brume voilant la belle plage dormant Pour contrer mon sombre humeur d’hier et d’aujourd’hui Seul, sans amis, ne trouvant soutien ferme ni solide appui
Sur le sable humide suivit de mon ombre allongé et sage Où j’ai laissé les traces de mes pas témoins de mes passages Comme de coutume au fidèle rivage du cap me suis rendu Portant mes doléances à ses rochers vénérés et défendus
Idéal Endroit, chaque été, la douceur aux grands et la joie aux gamins Heureux vacanciers, chérissant tous le rêve d’y revenir l’été prochain A ma place assis, jambes allongées, soutenu en équilibre par mes bras Ma pensée emportée dans des rêveries emmêlées sans hauts ni bas
Les pieds trempés dans l’eau, regardant au loin l’horizon la ligne magique Mirage fascinant, demeure des sirènes sujettes d’anciens contes mystiques D’où passent et repassent sans cesse, bateaux, chalutiers, yachts et voiliers, A peine visibles, éloignés par la distance, donnant l’apparence d’être à l’arrêt
Démarque du début et de la fin ou semblent s’entre- mêler, brouillard, brume et vent Porte grande ouverte, lueurs d’espoirs pour les marins venus d’ailleurs ou s’en allant Magnifique plage, vue panoramique, sable fin de pépites d’or parsemé Endormie dans son doux sommeil, entre aurores et crépuscules bercée
Un lieu désert de tout passant, l’embrun salé fouette mon visage froid Moment paisible, coin retiré, plages longées de beau rivage en surcroit Narrant mon épreuve aux épaves corps sans âme par la mer rejetées Convoyant des yeux, les vagues mortes de fatigue, vers la fin poussées
Soumises, effacées sous mes pieds, elles râlent, bavent, se tortillent et S’enlisent corps et âme dans le sable endormie pour ne plus se réveiller Sachant fort bien que nulle âme morte ne pourra se ressusciter pour me consoler Le temps court si vite, et l’on pouvait déjà voir le soleil monter et l’ombre s’écourter
Confus, j’ai repris mon chemin sous les cris stridents des mouettes effrayées Je me suis aussitôt éloigné à grands pas serrés, en silence sans me retourner Tête basse et dos courbé abandonnant pour demain ce qui aujourd’hui n’a pu être fait Et si, en ouvrant ma porte, je retrouverais tous mes amis chez moi réunis, quel bienfait
De joie je serais peut-être mort étouffé sous le poids de mes années Enterré au même lieu avec tous mes secrets et mes milles péchés Sur mon tombeau de mains de maître sera alors fidèlement gravé « Comme vous sur terre j’étais, comme moi sous terre vous serez »
-Bari-
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