La lente progression de l’archer invisible

Corinne et Sébastien étaient amis de plage
En vacances d’été et dès leur plus jeune âge.
Elle sautait à la corde il la regardait faire ;
Lui, ses châteaux de sable sortaient de l’ordinaire.

Les années s’écoulant elle devint une femme
Sébastien eut pour elle une évidente flamme
Mais leur doux sentiment ne fut jamais que tendre
Corinne bien que tentée voulait encore attendre.

Au quatorze juillet lors du feu d’artifices
Sébastien proposa d’aller jusqu’aux délices
Et Corinne céda. En cabine de plage
Ils purent s’initier à l’amoureux partage.

Tous deux savaient un peu et par la théorie
Ils s’étaient préparés à la prime folie
Cela fut agréable mais leur ravissement
N’exauça pas l’espoir des corps impatients.


Corinne repartit disant à Sébastien
Attends-moi, dans dix jours, pour un mois, je reviens
De leur courte aventure elle ne dit pas un mot
Sébastien se sentait coupable et un peu sot.

Sébastien s’occupa à faire de la voile
Il aimait le combat du vent contre la toile
Souvent l’après midi il lisait au jardin
Car la marée commande le repos au marin.

Arlette sa voisine appela Sébastien
Je reçois des tapis et il me faudrait bien
De l’aide pour déplacer mes meubles trop pesants
Puis, les tapis posés, les mettre comme avant.

Sébastien fut serviable, il transpire et ruisselle
Arlette lui proposa une douche chez elle
Mais indiscrètement le voyant se tremper
Elle se joignit à lui pour s’entre-savonner.

La douche se prolonge, une sieste qui dure
Enseigne à Sébastien des joies de la luxure
Lors il apprend beaucoup car la dame est habile
Et sait apprécier sa vigueur juvénile.

Elle lui dit jeune fou il faut domestiquer
Ces élans excessifs afin de nuancer
La montée progressive de l’exultation
Le bonheur c’est du temps et de la passion.

Sébastien visita Arlette avec constance
Elle n’avait que dix jours pour finir ses vacances.
Il se sentait savant et il pensait déjà
À reprendre Corinne tendrement dans ses bras.

Il osa lui avouer comment il devint mûr
Sans lui donner le nom de la dame bien sûr
Puis quand elle revint il la laissa choisir
Après lui avoir dit à nouveau son désir.

Corinne s’en alla à la tombée du jour
Rejoindre Sébastien l’attendant fou d’amour
Et ils passèrent la nuit à se donner à prendre
Partageant les orages et les nuages tendres.

Le jour ils se doraient inactifs au soleil
La nuit ils s’adoraient se privant de sommeil
Ce fut l’année sans doute où ils bronzèrent le plus
Et où ils paraissaient dépourvus de tonus.

Séparés c’est fatal par la fin des vacances
Ils n’osèrent pas s’avouer une folle attirance
Les sens révélés et l’exultation
Sont-ils seuls à bâtir commune passion ?

L’année étant passée à nouveau les vacances
Sébastien plus savant de quelques expériences
Retrouva donc Corinne, avouant sans traitrise
J’ai eu de deux garçons quelques nuits sans surprise.

Pour être bon amant Faut-il plus d’expérience
Ou faut-il en commun découvrir cette science
Qui fait que l’on se plait tant du corps que du cœur
Est-ce en aimant aimer qu’on forge son bonheur.

Je ne saurais le dire mais je vois tous les jours
Ce couple qui à choisi son chemin vers l’amour
Corinne, Sébastien ont toujours ce regard
D’une joie en avance d’une envie en retard.


Olucinep XXIX 04 MMXII

une belle histoire, de savoureux conseils, des expériences poétique, merci olucinep de ce régal,

yann

Un très bel écrit. IRIS

mes amitiés
yohann

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

ce sont de ces moments tendres qui forment les plus beaux souvenirs

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la souffrance nous isole ; n'est-ce pas la pourtant le seul vrais partage en ce monde et n'est elle pas le terreau des plus belle roses P.Roussel