DAME NATURE ET LE CHÊNE
ce texte m'a été inspiré par une légende indienne
Dans un royaume où les ombres étaient discrètes
Un lieu où poussaient les pâles violettes,
On put entendre une vague plaintive,
Comme un murmure venu d’une autre rive.
Loin des regards languissants du jour
Dame Nature cherchait l’amour…
à l’heure où les fleurs fermaient leurs calices
La force du chêne lui parut propice.
Sous la vaste voûte nocturne,
Tous les êtres alors se turent.
Le temps arrêta sa course infinie,
Car Dame nature et le chêne allaient s’unir pour la vie.
Ce géant à la grandeur suprême
Hurla alors son amour à la femme qu’il aime.
Son cri s’étendit aux creux des vallées,
Sur les monts au blanc diamanté.
De leur union naquirent des sources claires,
De doux rayons éblouissants de lumière,
De tendres brises aux cordes gémissantes
Et des oiseaux aux ailes frémissantes.
Mais la belle un jour s'en fût vers de nouveaux rivages,
Le chêne fou fit alors gronder les orages.
Pour la chercher il grandit, versant son ombre obscure
Au-dessus des plaines comme une sombre chevelure.
Il vit l’infidèle dans les bras d’un cours d’eau,
Se battit avec lui faisant naître fleuves et ruisseaux.
D’une main feuillue, détachée d’un rameau
Il emporta sa belle, sans un bruit, sans un mot.
Le souffle de sa colère ne s’est jamais affaibli
Comme pour nous montrer la force de son mépris.
Depuis ces temps obscurs, elle est sa prisonnière,
Dans les bois, la nuit on peut entendre sa prière.
Et quand arrivent les vents de l’automne,
Le temps où chaque brin d’herbe frissonne,
Tombent de ses yeux des perles nacrées
Qui viennent s’écraser sur la terre glacée.
M.P. 23/09/2007
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.