Je marche seul
Dans un chemin
Vêtu d’un lincuel
Vers la fin
Je sème l’espoir
Sur les crĂŞtres noires
Trop d’espoir
Nourit la paresse
Et ralentit la volonté
Qui s’empresse
Comme un ver
Qui ronge la poire
Sans dételer
Je marche en solitaire
Dans un sentier
Sans arme ni bouclier
Attifé d’un suaire
Vers le terme
Je plante l’espérance
Sur l’endroit terne
Trop d’espérance
Alimente la faiblesse
Et retarde l’effort
Qui mènera au confort
Comme une force
Qui enlève l’écorce
Et me conduit en laisse
Je marche en solitaire
Dans un chemin éphémère
VĂŞtue de blanc et de noir
Je devine un espoir
Sur l’écume des vagues
Et j’enterre le reste en vrac
Trop d’espoir
Bourre la mĂŞmoire
Et entrave le pas
Vers le monde réel
Telle une vermine invisible
Qui ,de l’intérieur, ronge le bois
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