Époux anciens, jeunes amours


De vieux époux, peuvent-ils s’aimer à corps perdu ?
La passion a-t-elle éternelles racines,
Y a t-il des étreintes au plaisir assidu,
Leurs cœurs ont-ils toujours de folles indisciplines ?

La vague est–elle si douce quand s’enfle la caresse ;
Que la vie est toujours au bel amour ouverte
Que le feu de forêt qui lentement progresse
Leur fait incendier chaque vigueur offerte.

Quand le corps est avide et que l’envie dévore
Que les yeux sont désir que la chair s’exaspère
Ils s’accueillent, ils se donnent et ils laissent s’éclore
Un bonheur immédiat que la joie accélère.

Leur bouche ne rompant la labiale promesse
Ils restent assouvis les corps s’appartenant
Et leurs doigts vieux amants inventent des caresses
Rendant à leur désir la jeunesse d’antan.

Routine d’amour vrai, cela n’existe pas.
On se connait très peu et puis on se découvre
Et brodant des bonheurs sur le corps canevas
La porte du plaisir, poussée lentement s’ouvre.

Le désir initial n’est qu’orientation
L’audace s’en remet à quelques préférences
Et découvrant les sites de délectation
On navigue un peu fou au bord de l’indécence.

Passant chaque frontière et osant chaque goût
On initie son corps aux goûteuses postures
Et s’aimant sans contrainte et puis se disant tout
On limite ses joies aux exquises figures.

Donnant mille baisers à l’ivoire, au corail.
Sachant érotiser une humeur câline
On séduit chaque jour apportant le détail
Cristallisant la joie du désir qui fascine.

Amant incitateur, femme provocatrice
On voit dans l’œil briller une envie merveilleuse
Le mari amoureux de sa dominatrice ;
Subit avec bonheur l’exigence soyeuse.

Y a-t-il une règle ou une voie à suivre
Evitant le ronron des amours routinières
Un chemin conduit-il à la fureur de vivre
Les passions d’hier restent-elles buissonnières ?

Oui ! Les baisers si forts qu’on y meurt de désir,
Les tendresses charnelles que l’on aime poursuivre
Le gémissement doux, l’ineffable soupir,
Restent des vieux époux le nectar qui enivre.

Éros étant présent sur leur calendrier
Les époux dans la joie égrenée chaque jour,
Se moquent de l’horloge au tictac régulier ;
Si passion est là, le temps c’est de l’amour.

Olucinep II 04 MMXII

c'est une étude poétique de l'amour chez les vieux et les plus jeunes!
une belle écriture , une bonne plume !

"
Oui ! Les baisers si forts qu’on y meurt de désir,
Les tendresses charnelles que l’on aime poursuivre
Le gémissement doux, l’ineffable soupir,
Restent des vieux époux le nectar qui enivre."

les pratiques changent mais les coeurs restent chauds à l'amour chez toutes les créatures!



Ahmed.