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     hommage Ă  ma grand-mère
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Expéditeur Conversation
maelline
Envoyé le :  29/3/2012 12:44
Plume de soie
Inscrit le: 24/3/2012
De:
Envois: 52
hommage à ma grand-mère
A MA PETITE GRAND-MERE CHERIE


Merci de m’apprendre tant de belles choses,
Tu sais la couleur de toutes les roses,
Et lire dans les Ă©toiles,
Le temps qu’il fera demain.
Oh grand jamais ! Elle aurait mis les voiles,
Tellement elle était attachée à sa campagne.
Sa vie tenait entre ses mains,
Avec courage, elle défendait sa terre avec hargne.
L’hiver, dans sa chambre aux vitres givrées,
Chaque matin, elle se levait au lever du jour.
Elle m’apparaissait comme une douce fée,
D’un coup de baguette magique, elle était apprêtée,
Avec ses gros bas de laine, sa blouse et son tablier,
En hâte, elle dévalait quatre à quatre, l’escalier,
Qui menait Ă  la grande cuisine,
Qu’elle s’empressait de réchauffer,
En allumant un feu dans l’âtre de la cheminée.
C’était son premier bonheur du jour.
Puis elle déjeunait d’un bol de café noir et de tartines,
Grassement beurrées de confiture, qu’elle cuisina ,
De groseilles, de cassis, que nous avions récoltés,
Dans son jardin potager, au début de l’été.

Qu’elle était chouette la vie,
Lorsqu’elle chantonnait dans sa cuisine,
Sa table toujours dressée, elle recevait voisins, voisines,
Qu’elle régalait de bon appétit.

Les beaux jours de ma vie Ă©tait Ă  son image,
Gambadant toutes les deux, Ă  travers champs,
De l’aube au soleil couchant,
Les journées réglées au son du clocher du village,
Vivant aux rythmes des saisons,
Du printemps aux mortes saisons.
Entre labours, les foins et les moissons,
Le travail ne manquait pas, chaque jour suffisait sa peine.

Quand les premiers bourgeons apparaissaient au printemps,
Cerisiers roses et pommiers blancs,
La Normandie se paraît de mille fleurs,
Cela nous faisait chaud au cœur.

Mon oncle labourait les champs,
Creusant des sillons avec sa charrue
Attelée à sa jument,
Puis semait les graines à haute volée,
Tout en marchant,
Laissant place, l’été a de beaux champs de blé.

Avec son seau et son tabouret Ă  trois pattes,
Elle trayait les vaches au son de l’angélus,
Puis revenait avec ses bidons de lait fumant,
Les épaules chargées comme son âne, en toute hâte,
En compagnie de son chien, obéissant au nom de Brutus.
Sacrée petite bonne femme, solide comme un roc de montagne.
En cette belle saison, on entendait le gazouillis des oiseaux,
Une autre vie démarrait après la froidure de l’hiver.
Les chemins rocailleux sentaient bon la terre,
Les vaches rousses et blanches regagnaient les verts pâturages,
Elles paissaient paisibles et s’abreuvaient aux clairs ruisseaux.
Elles nous regardaient avec leurs yeux globuleux,
Comme si elles Ă©taient en rage,
Même les canards à l’allure nonchalante, pataugeaient dans l’eau,
Toute la basse-cour retrouvait sa fougue,
Se pressant dans la cour de la maison.

Grand-mère, après avoir soigné toutes ses bêtes,
Servait à toute la tablée, une bonne collation,
Composée d’œufs, de jambon fumé au bois de hêtre,
De soupe au pain, on se servait de grosses rations,
L’air pur de la campagne aiguisait nos appétits…

Grand-mère me faisait partager toutes ses envies,
Même celles du dimanche, toujours accrochée à ses jupons,
Elle sentait bon l’eau de Cologne Mont-st-Michel,
Endimanchée, affublée de son joli chapeau,
Dieu qu’elle est simple mais belle !
Toutes les deux, nous allions Ă  la messe de onze heures,
Dans l’église, les hommes d’un côté avait le verbe haut,
Les femmes calmaient les gosses un peu ronchon,
L’assemblée était radieuse de cette vie simple sans flonflons.
Puis venait l’heure de l’apéritif, dégusté dans la bonne humeur.
Je sais que j’ai beaucoup de chance,
C’est le temps béni de l’insouciance,
Pendant la saison des moissons et des foins,
Certains enfants du village se joignaient Ă  nous,
On est pas les derniers à faire les fous…
Les garçons font la courte échelle,
Pour cueillir les noisettes dans le ciel.
On se cache dans les meules de foin,
Aux grandes réprimandes de nos cousins,
Qui se remettent à l’ouvrage.
On a pas toujours envie d’être sage.

L’été se prête à toutes sortes de fantaisies,
Sans retenues, à mon petit âge,
On cueille les roses de la vie.
C’est la vie de bohème, la vie bon enfant,
Chez grand-mère, règne un parfum de sérénité,
Entourée de tout ceux qu’elle aime…

Paddington
Envoyé le :  29/3/2012 14:16
Plume d'or
Inscrit le: 15/9/2011
De:
Envois: 533
Re: hommage à ma grand-mère
Bel hommage que tu rends à ta grand-mère qui t'est si chère

Emouvant

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