J’ai beau fixé et toisé la photo de ton profil affiché
Il ne m’est apparu ni visage, ni contour, ni traits
En demi-profil, éblouissant par le reflet et mal contrasté
Par temps d’été, je ne sais à quel moment de la journée
Le visage légèrement relevé, vers l’Est partiellement dévié
Corps auguste dont les membres semblent immobiles et figés
Assise sur le bord de la murette du nouveau passage
Comme sur la croupe d’un cheval, soumis, calme et sage
Sac blanc, maintenu fermement sous l’aisselle moite
Les deux mains unies et posées sur la jambe droite
Vêtue d’un pant court et d’une légère chemisette
Cheveux courts à la jeanne d’Arc la pucelle
Respirant l’air iodé, au gout âpre, fadeur de sel
Absorbée par le néant, scrutant l’horizon et ses lignes fuyantes
Bluffée par le reflet de l’éclat des larges vagues rampantes
Envahie d’indulgence envers les écumes acculées au creux des rochers
Qui se lamentent, s’agrippent et s’incrustent craignant d’être emportées
Et ces vagues, élément de la nature, sublimes à grande envergure
Bénies par Dieu, traversées par Moïse et son peuple sans ramure
Qui viennent rendre l’âme à cet endroit du rivage antique
Sans funérailles, ni cercueil, ni fleurs, nie prière catholique
Amie pourquoi cultiver et murir des doutes sur ce que j’écris
Et toi
As-tu lu le grand livre en détail et en somme
As-tu un jour pris le chemin qui mène à Rome
As-tu humé l’odeur enivrante du succulent breuvage d’Omar Khayyâm
As-tu écouté le sublime Astre de l’Orient chanter Wa marat el Ayam
As-tu entendu le fracas de l’épée brisée de Roland durandane
As-tu su ce que lisaient les bergers d’Arcadie de la Grèce ancienne
Kalinka,
Tu n’es pas la reine ou l’épouse du Roi des peuples d’Inca
Ton nom avatar n’est qu’étiquette de trompe œil pour moi
Alors qui es-tu Kalinka ?

Sans connaître l’histoire de KALINKA ?
J’ai aimé ton poème
Et ceux de OMAR KHAYAME
ET DE OUM- KALTOUM
SANS OUBLIER- EL- MOUTANABI-

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les années de disette dictent les poètes