Re: Idéal...
Montezuma, il me semble bien que vous donnez là le coup de grâce!
Mais laissez-moi éclairer vos lecteurs sur ce drôle de fantasme ityphallique de l’Obélisque et faire honneur à si noble flèche !
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Siméon, qui est né à Sisan, (probablement en l'actuelle Turquie, la ville de Samandağ au nord de Syrie vers 395) était le fils d'un pasteur.
« Son père était berger, et lui-même passa les premières années de sa vie à garder les troupeaux. Il avait treize ans, quand un jour, à l'église, il entendit lire ces paroles :
"Bienheureux ceux qui pleurent !... Bienheureux ceux qui ont le cœur pur !" Éclairé par la grâce, embrasé du désir de la perfection, il se met en prière, s'endort et fait un songe : "Il me semblait, dit-il, que je creusais les fondements d'un édifice ; quand je crus la fosse assez profonde, je m'arrêtai : "Creuse encore !" me dit une voix. Par quatre fois je repris mon travail et je m'arrêtai, et par quatre fois j'entendis la même parole : "Creuse encore !" Enfin la voix me dit : "C'est assez ! Maintenant tu peux élever un édifice aussi haut qu'il te plaira." Ce songe signifiait sans doute l'humilité, base de toutes les vertus et mesure de la perfection ; mais il faisait aussi allusion au genre de vie que devait mener le pieux jeune homme. »
— Abbé Jaud
Entré au monastère, il commença un jeûne sévère de 40 jours pour Grand Carême qui le laissa exsangue.
Les autres moines l'accusent de se relever la nuit pour manger et de les faire passer pour gloutons. Aussi Siméon fut-il prié de quitter le monastère. Il renouvellera ce jeûne chaque année.
Il se retira pour un an et demi dans une cabane, où il a réussi à passer l'ensemble du carême sans manger ni boire. Lorsqu'il sortit de la cabane, ce fut comme un miracle. Plus tard, il resta debout en prière, tant que ses membres le soutenaient.
Après un an et demi passé dans sa cabane, Siméon chercha un promontoire rocheux sur les pentes de ce qui est maintenant le Cheik Barakat Mountain et se contraint lui-même à rester prisonnier dans cet espace étroit, avec moins de 20 mètres de diamètre. Mais les foules de pèlerins envahirent alors cette zone, lui demandant ses prières et son intercession, et lui laissant un temps insuffisant pour ses propre dévotions. Cela le conduisit à adopter un nouveau mode de vie.
Siméon découvrit un pilier qui avait survécu parmi les ruines ; celui-ci avait une petite plate forme à son sommet sur laquelle il décida de passer sa vie. Comme il lui était impossible d'échapper du monde "horizontalement", il tentait de lui échapper "verticalement". Pour sa subsistance, les petits garçons du village devraient grimper en haut du pilier et lui transmettre du pain et du lait de chèvre.
Lorsque ses aînés, les moines vivant dans le désert, eurent entendu parler de Siméon, qui avait choisi cette forme nouvelle et étrange d'ascétisme, ils voulurent le rencontrer afin de déterminer si ses prouesses extrêmes étaient fondées sur l'humilité ou si elles tenaient à l'orgueil de l'exploit. Ils exigèrent de Siméon qu'il obéisse et descende de son pilier. S'il désobéissait, ils le forceraient à en descendre, mais s'il était disposé à se soumettre, ils le laisseraient vivre sur son pilier. Saint Siméon fit preuve d'une complète obéissance, montrant là son humilité, aussi les moines le laissèrent-ils vivre comme il le souhaitait.
Ce premier pilier avait un peu plus de quatre mètres de haut ; d'autres le remplacèrent ensuite, et le dernier de la série étant apparemment haut de plus de 15 mètres. Dans la partie supérieure du pilier se trouvait une plate-forme, avec une balustre, dont on pense qu'elle faisait environ un mètre carré.
Conformément à ce que dit son Hagiographe, Siméon ne permettrait à aucune femme de venir près de son pilier, pas même sa propre mère ; on prétend qu'il lui dit «Si nous en sommes dignes, nous nous verrons dans la vie à venir.» Monica se soumit à ce dictat. Restant dans son domaine, elle adopta également une vie monastique de silence et de prière. Lorsqu'elle mourut, Siméon demanda que ses restes lui soient apportés. Il dit adieu à sa mère morte, et un sourire apparut sur son visage.
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Gens d'Orphalèse, de quoi parler d'autre sinon de ce qui émeut à présent le tréfonds de vos âmes?
Alors Almitra dit,
Parle-nous de L'AMOUR.Et il leva la tête et regarda les gens, et un calme les envahit.
Et d'une voix puissante, il dit :
Lorsque l' AMOUR vous fait signe, suivez-le
Même si ses voies sont dures et raides.
Et lorsque ses ailes vous enveloppent,
cédez-lui, quoique la lame cachée dans son
plumage puisse vous blesser.
Et lorsqu'il vous parle, croyez-le,
Quoique sa voix puisse fracasser vos rêves
comme le vent du nord qui saccage le jardin.
Car de même que l'amour peut vous
couronner, de même il peut vous crucifier.
Car il est fait pour vous aider à croître
comme pour vous élaguer.
De même qu'il se hausse à votre hauteur, et
caresse vos branches les plus tendres qui
tremblent dans le soleil,
De même peut-il descendre dans vos
racines et les remuer jusqu'Ã la terre qui les
attache.
L'AMOUR ne donne rien que lui-même et ne
prend rien que lui de lui-même.
L'AMOUR n'a pas d'autre désir que celui de
son accomplissement.
Mais si vous aimez, la plupart des besoins
ayant des désirs, que vos désirs soient: Se
mêler et être comme un ruisseau qui chante
sa mélodie dans la nuit.
" L'AMOUR ne possède pas ni veut être possédé car L'AMOUR se suffit de L'AMOUR."
Gibran Khalil Gibran.
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"Ni le poète, ni personne d'ailleurs, ne possède la clef ou le secret du monde, je veux être bon." Federico GARCIA LORCA