EPONINE

" Comme je vous aime Monsieur Marius,
mais vous n'avez d'yeux que pour elle,
elle ne fut jadis qu'une pauvrette,
la demoiselle si jeune, si belle,
n'est autre que Cosette,
aujourd'hui riche et bien vêtue."

Eponine était entrée dans la chambre de l'étudiant
avec effronterie et assurance,
lui,si beau,si élégant.
Elle était pieds nus et son coeur se serrait,
de larges trous à son jupon,elle grelottait
Mais telle une courtisane, se démenait.

Ne se préoccupant point de sa nudité,
sa chemise défaite et déchirée,
elle regardait celui qu'elle voudrait tant
qu'il devienne son amant.
Elle aurait voulu qu'il l'étreigne un moment,
partagée entre la jalousie et le désir de plaire,
elle se mit à pleurer allant même jusqu'à le défier,
mais lui ne parlait que de la fille qu'il aimait,

Puis ce fut la révolution,
sur une barricade de l'insurrection
on tira sur le jeune homme,
Eponine s'interposa entre lui et le soldat
ainsi le sauva et mourut dans ses bras
avec beaucoup de grâce.

Elle deviendra l'instrument du bonheur
en lui remettant une lettre cachée sur son coeur,
avant d'expirer demandant une dernière faveur,
Marius tiendra sa promesse,
lui offrira un baiser de tendresse.

A Victor pour Eponine...

Pierrot

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Mon troisième recueuil " la vie en vers "