Son encrier est vide
Et sa plume a séchée
Son corps est las et fatigué
Son doux visage se ride.
Il ne reste rien de l’esprit du poète
Plus l’espoir d’un futur,
Son cœur n’est plus pur
Elle n’a plus rien en tête.
Bruit de sa plume qui gémit en cadence
Enfermée là , dans le noir
Criant son désespoir
A ces pages noyées de souffrances.
Aux creux de ses sommeils agités
Ses mots sont aussi lourds qu’une enclume
Aussi blancs que l’écume
Elle les a maintenant oubliés.
Aux tourments de son âme
Elle a lentement perdu la raison
En pleine pâmoison
Pauvre petite dame.
Etranges grincement de l’âge,
Douleur enfouie dans sa mémoire
Prisonnière d’un secret, d’une histoire
D’un passé à présent sans visage.
Elle ne se souvient plus que cette main
Sous la lumière opaline
Hier traçait en lettres fines
Les mots qui ravissaient les lendemains.
A-t-elle encore une âme
Elle qui ne peut plus penser
Et que le poids des années
A l’enfer, condamne ?
M.P 04/03/2012
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.