ChériJe fais le vide
Et je m’occupe
Puisque le vide me fait peur
C’est par là , qu’il pénètre
Comme un courant d’air
D’une fenêtre
Je le fuie, je le renie
Mais je ne sais par quelle brèche
Où fissure dans l’enceinte de ma fuite
Il s’immisce, m’envahi
Et occupe l’espace de mes pensées
Interpellé par le soleil de sa douceur
Mon armure et mes remparts
Se fondent
Nu et sans immunité
Sans résistance
Je m’y rends
Fragile
Devant ce besoin de lui
Mon chéri
M’a rattrapé
Affreusement
Je souffre
De son absence
Comme une démangeaison
Une brûlure qui me range
Mes bras
Le veulent
L’appellent
Trépignent devant l’envie de l’étreindre
Et le rétreindre
Derrière la distance
Qui nous sépare
Jusqu’à pleurer parfois, sans voix
Coincé ici et lui là -bas
On se verra dans dix ans
Je serai un autre
Et lui ne sera plus ce boutchou
On deviendra des inconnus
Indifférent l’un à l’autre
Et on se regardera
Pour que ne reste
La soif d’un câlin
Comme une pliure d'un chagrin
Sur mon cœur
RIVE MOCHE Retourne d’où tu viens ici il ne y’a rien !
Que misère et désarroi
Va-t-on qu’il est temps
D’un ton sec et froid
Ils me recommandent
Paris !
N’est plus ce qu’elle était autrefois
Retourne chez toi
Et fais ta révolution
Ici
On a fait notre Ă©volution
Il ne y’a plus de rêve
Ni d’illusion
Que de réserves et des enclos
Où est tassée
La racaille du tiers-monde
Les lascars
Casés dans des banlieues
Qui traînent leur argot
Qui viennent et nous bousculent
Envahissent nos espaces
Va Ă©tranger
Ici il ne y’a pas de place
Pour les intrus
De ton espèce
La tour des expressionsJ’irai du coté de la lune
L’oxygène ne me suffit plus
Etouffé
J’irai prendre l’air
Sur la lune
Sur terre
La vie est polluée
Ebréché par un air andalou
Blanchi
J’irai voir Marylou
Un peu de douceur dans ce monde fou
J’irai dire à la reine
Que depuis ! Rien n’a changé
Le règne des hommes
Abuse toujours
Des belles jouvencelles
Le règne des hyènes s’accroît
Et harcèle
Ils les prennent
Toute jeunes
Fraîches et innocentes
Par flagornerie
Leur supposent qu’elles méritent
Mieux que l’éclat du jour
Leurs promettent
La renommée, la lumière des projecteurs
Une belle hymne
Et de paraître sur la couverture d’un magazine
Les sucent et les lèchent
Puis les lâchent
Les accusant d’être trop fanées
Et les abandonnent sur le banc
Ils les assassinent
D’une overdose
Tranchent pour un suicide
Et disent qu’ils en un alibi
Le soir de la tragédie
Ils Ă©taient avec une belle jeune fille
La nouvelle offrande, poupée
Un nouvel objet
Qu’ils essoreront avant de la jeter
J’irai voir la lune
Le cœur lourd, le pas léger
Je lui dirai
Que Babylone est tombée
Sous une flambée
De rafale de bombes
Que paris n’est plus Paris
Le spectre du mur de Berlin
Règne ici
J’irai voir Marylou
Je lui dirai ! Je lui dirai !
Que j’ai croisé Esméralda
Mal fagotée courant les rues
Le sein plein de pièces jaunes
Qu’elle a sûrement dérobé
Mais hélas, la magie a perdu son effet
Ils lui interdisent d’entrer au supermarché
J’aurai aimé qu’elle me vole
Cette pièce de vingt centimes
L vole n’est pas un crime
La charité oui !
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