Viola, violente, ô douce amère,
A toi le vent, Ã toi la nuit,
Tous les anges du paradis !
C’était avant, c’était hier…
L’amour a fui, porte cochère
Nous laissant aux bords de la vie,
Sans argument, à l’infini.
Claque le temps, fouette misère,
Et les vents soufflent, battent les pluies.
L’amour est morte et c’est l’hiver,
Nos portes s’ouvrent sur l’enfer,
Les grelots tintent et c’est fini !
Oh !Reviens-moi douce lumière
Chrisothémis, ma sœur amie,
Notre frère fou s’est enfui,
J’étais sa dernière prière.
Viola violette, serpent de mer
Comme une étoile toute éblouie,
Le ciel dans ton cœur a souri
Quand tu t’es mordue à ces vers.
Par la morsure tu m’as guérie,
Et maintenant qu’allons-nous faire,
De nos ventricules ouverts,
Ô ma tête, ô mon cœur, ô ma mie…
5 /02 /12
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"Ni le poète, ni personne d'ailleurs, ne possède la clef ou le secret du monde, je veux être bon." Federico GARCIA LORCA